À Johannes Antonides Vander Linden, le 18 février 1656, note 4.
Note [4]

Caspar Hofmann (mort en 1648), avait confié à Guy Patin les éditions originales de ses deux livres de Medicamentis officinalibus [des Médicaments officinaux] (Paris, 1646, v. note [7], lettre 134) et de ses premiers Opuscula medica [Opuscules médicaux] (ibid. 1647, v. note [10], lettre 140).

Après le décès de son ami, Patin avait acquis quantité de ses autres manuscrits et tenait absolument à les faire imprimer, mais les Elsevier ne comblèrent pas ses espérances. Comme font aujourd’hui les éditeurs de revues scientifiques (entre autres), les imprimeurs d’alors sélectionnaient soigneusement ce qu’ils publiaient. Leurs critères devaient mêler la qualité, l’originalité, le prestige et les soutiens académiques, pour aboutir à une évaluation globale des futures ventes et de la rentabilité commerciale de leurs productions. Pour ce faire, ils devaient prendre l’avis d’experts choisis dans leur proche entourage universitaire, dont Johannes Antonides Vander Linden faisait partie à Leyde. Cela permet de comprendre autrement que par la vantardise ou la bibliomanie ostentatoire les propos que lui tenait Patin : peut-être cherchait-il surtout à s’acquérir l’appui d’une personne influente en vue de faciliter l’aboutissement de ses projets éditoriaux. Cette recherche d’appui s’étend sans doute à plusieurs autres de ses correspondants hollandais, mais aussi allemands, bâlois ou même lyonnais (comme Charles Spon).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 18 février 1656, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1077&cln=4

(Consulté le 25/04/2024)

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