À Johann Georg Volckamer, le 4 août 1667, note 4.
Note [4]

Seule allusion de Guy Patin, dans ses lettres, à Thomas More (Morus ; Londres 1478-ibid. 1535), le plus grand humaniste anglais de son siècle, et l’ami d’Érasme. Devenu chancelier du royaume, ses convictions religieuses et politiques l’ont mené à l’échafaud (v. note [42] du Borboniana 10 manuscrit).

Dans son livre le plus célèbre, De optimo reipublicæ statu, deque nova insula Utopia [La meilleure forme de république, ou la nouvelle île d’Utopie], paru en 1516, More a donné le nom d’Utopie (mot forgé à partir du grec ou topos, « nulle part ») à l’île qu’il a inventée pour figurer un gouvernement idéal, régi par l’égalité et la tolérance.

Nom propre alors strictement lié à cette référence, utopie (sans majuscule initiale) est aujourd’hui un nom commun courant de la langue française. Patin l’employait ici pour dire que l’empereur Léopold ier, en dépit de ses promesses, n’avait alors engagé aucune troupe dans la guerre de Dévolution afin de venir en aide aux Espagnols contre les Français.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 4 août 1667, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1468&cln=4

(Consulté le 11/12/2024)

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