Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 8, note 4.
Note [4]

V. note [3], lettre de François-Philippe Boullanger, datée du 29 août 1654, pour la méthode dite des « airements » dans la prévention de la peste.

Guy Patin a extrait ce mémorandum des 20 livres d’Epistolæ medicinales [Épîtres médicales] de Giovanni Manardi (Bâle, 1549, v. note [6], lettre latine 61) : il en a abrégé et copié presque mot à mot (vnotre transcription) ces deux fragments de la lettre iii, livre v, datée du 27 juillet 1518, ad magnificum D. Alexium Turzum [au généreux Alexej Turzo (noble hongrois du xvie s.)], intitulée Præservatio et curatio Pestiletiæ [Préservation et traitement de la peste] (pages 65‑71).

  • Page 65 (lignes 13‑19) :

  • Præservatio ergo in duobus præcipue consistit, in reddendo corpus aptum ad repugnandum, et agens debile ad imprimendum. Horum primus perficietur corporis mundificatione et roboratione. Mundum et purum corpus redditur, si quæ adsunt superflua vacuentur, cautioque adhibeatur, ne in futurum generentur. Vacuantur superflua variis auxiliis, ut sanguinis missione, medicamentis tam per ventrem quam per urinam purgantibus : exercitio, sudore, inedia, necnon ea quæ obtutum effugit difflatione.

    [La protection contre la peste repose donc principalement sur deux moyens : rendre le corps capable de résister, et l’agent incapable de faire impression. La purification et la fortification du corps satisfont le premier objectif : un corps pur et propre s’obtient en évacuant ce qui est superflu et en prenant des précautions pour qu’il ne s’en reforme plus dans l’avenir. Le superflu s’évacue divers moyens, comme la saignée, les médicaments purgatifs agissant tant par voie intestinale qu’urinaire, l’exercice, la sudation, la diète, ainsi que par la transpiration invisible].

  • Page 68 (lignes 8‑12) :

    Ad remota spectant, habitatio, quæ munda esse debet a latrina, cloacis et fœtidis locis semota, aperta ad septentrionem et occidentem, ad meridiem et orientem clausa, quæ igne lignorum odoratorum, in apto ardentium, non in fornace clausorum, etiam si æstas fuerit, debet calefieri, suffumigiis, inspersionibus et odoratis herbis ac fructibus, boni odoris reddi.

    [Pour ce qui regarde l’environnement, l’habitation doit être : propre, à l’écart des latrines, des égouts et autres lieux nauséabonds ; ouverte sur le nord et l’ouest, mais fermée au sud et l’est ; chauffée, même pendant l’été, en y brûlant du bois odorant, dans l’âtre ouvert et non dans un fourneau fermé, et en y maintenant une bonne odeur à l’aide de fumigations, d’aspersions, et d’herbes et de fruits parfumés].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 8, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8138&cln=4

(Consulté le 25/04/2024)

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