Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Introduction de René Pintard au Grotiana, note 4.
Note [4]

René Pintard (Pintard a, page 55) a emprunté cette allusion à l’abbé Godefroi Hermant, {a} tirée de son Histoire ecclésiastique et civile de la ville et diocèse de Beauvais, manuscrite et inédite, {b} citée par Lucien Vuilhorgne dans son Gui Patin (pages 77‑78) :

« L’excellence de la mémoire de G. Patin, dit-il, l’ayant rempli de quantité de connaissances curieuses qu’il avait apprises dans le commerce et la familiarité des savants aussi bien que par la lecture des bons auteurs, le rendait fort agréable dans la conversation, et les personnes de la première qualité l’ont honoré de leur amitié, comme je suis témoin, entre les autres, de celle qu’avaient pour lui feu M. le premier président de Lamoignon, et M. le président de Blancmesnil et M. de Marillac, conseiller d’État, ses beaux-frères. {c} Sa liberté à parler lui a fait des amis et des ennemis. L’aversion qu’il avait pour les apothicaires l’a empêché d’avoir beaucoup de pratiques… Je lui ai ouï dire cent fois que la saignée était remedium ηγεμονικον salutis anchora post naufragiam tabulam. {d} Il ne perdait nulle occasion d’apprendre quelque chose de ses amis qui étaient des hommes de lettres, et il ne les abordait guère qu’un billet à la main pour s’éclaircir avec eux de 5 ou 6 questions. {e} Il avait appris quantité de particularités historiques par la familiarité qu’il avait avec Nicolas Bourbon, retiré en la maison de l’Oratoire, rue Saint-Honoré, qui, ayant été ami du cardinal Duperron, avait retenu de lui quantité de choses de cette nature. {f} Il était souvent visité des étrangers qui venaient à Paris, sans avoir avec eux d’autre commerce que celui des lettres, qu’il entretenait surtout avec les Hollandais et les Allemands. » {g}


  1. Compatriote et ami de Guy Patin, v. note [12], lettre 79.

  2. Ms BnF cote Français 8581.

  3. Les lettres de Guy Patin n’attestent que de ses intimes relations avec Guillaume de Lamoignon (mort en 1677, v. note [43], lettre 488), époux de Marie Potier d’Ocquerre. Ses beaux-frères, René Potier de Blancmesnil (mort en 1680, v. note [6], lettre 160) et Michel ii de Marillac (mort en 1684, v. note [56], lettre 156), y sont mentionnés sans témoignages d’amitié particulière.

  4. « un remède souverain, une ancre et une planche de salut en cas de naufrage » : cette sentence de Guy Patin sur la saignée n’a rien de surprenant, mais on ne la lit pas sous sa plume dans notre édition.

    Le mépris de Patin pour les apothicaires est certes omniprésent dans ses lettres, comme dans ses textes médicaux, mais rien n’autorise vraiment à penser qu’il a nui à ses pratiques (au sens de « sa clientèle »).

  5. Mes italiques signalent l’emprunt de Pintard à Vuilhorgne.

  6. V. maints passages de notre édition du Borboniana manuscrit.

  7. Ces correspondants étrangers de Guy Patin alimentent les 511 lettres latines de notre édition.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Introduction de René Pintard au Grotiana, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8222&cln=4

(Consulté le 20/04/2024)

Licence Creative Commons