À Charles Spon, le 6 janvier 1654, note 40.
Note [40]

Passevolant : « faux soldat et non enrôlé qu’un capitaine fait passer aux revues pour montrer que sa compagnie est complète ou pour en tirer la paye à son profit. Les passevolants sont condamnés à être marqués d’une fleur de lis à la joue par un règlement de l’an 1668 » (Furetière).

Dictionnaire (jésuite) de Trévoux :

« Le cardinal Palavicin {a} compare les mots superflus aux passevolants ; et il dit que les lecteurs délicats ont autant de peine à voir une même chose revêtue de paroles différentes que les commissaires des guerres en ont à voir passer plusieurs fois en revue les mêmes soldats sous des habits différents. Passevolant se dit figurément d’un homme qui s’introduit dans une partie de plaisir, de dépense, sans en être prié et qui entre à la comédie sans payer : Alienarum mensarum importunus affectator. {b} Nous ne voulons point de passevolants parmi nous. Les comédiens ont demandé des gardes pour empêcher les passevolants d’entrer. »


  1. Le jésuite Francesco Maria Sforza Pallavicino (v. note [2], lettre 421).

  2. « fâcheux qui est à l’affût de la table d’autrui » : parasite ou écornifleur ; le Trévoux a emprunté ce latin au Parallèle des langues française et latine… du jésuite Philibert Moret (Lyon, 1642, page 420).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 janvier 1654, note 40.

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(Consulté le 06/12/2024)

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