Note [40] | |
Le Moréri commence son article en disant que Dracon, législateur athénien du viie s. av. J.‑C., « fit des lois si rigoureuses qu’Hérodicus {a} disait qu’elles n’étaient pas d’un homme, mais d’un dragon, faisant allusion au nom de Dracon. Demades {b} disait plus spirituellement qu’elles avaient été écrites avec du sang, et non avec de l’encre. Solon {c} jugea à propos de les abolir à cause de leur trop grande sévérité, à la réserve de celles qui regardaient les meurtres. Ceux qui étaient accusés de vivre dans l’oisiveté, ou d’avoir dérobé seulement un chou, étaient punis de mort ; et lorsqu’on en demandait la raison à Dracon, il répondait qu’il avait jugé que les petites fautes méritaient cette peine, et que, pour les grandes, il n’en trouvait point de plus griève {d} que la mort. » {e} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : L’Esprit de Guy Patin (1709), Faux Patiniana II-7, note 40. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8220&cln=40 (Consulté le 15/10/2024) |