À Charles Spon, le 6 septembre 1652, note 43.
Note [43]

Le duc de Lorraine jouait alors effrontément sur les deux tableaux et Mazarin continuait à ruser, disant (Journal de la Fronde, volume ii, fo 138 ro et vo, 27 août 1652) :

« qu’il s’est retiré contre la volonté de Leurs Majestés qui l’ont obligé, en lui donnant congé, de leur donner sa parole de revenir au plus tôt, et qu’il ne serait jamais parti s’il n’avait vu le roi en état d’être désormais le maître absolu. Il ne va pas plus loin que Bouillon et fait état de revenir pour assister les états généraux qui sont de nouveau convoqués à Tours au mois de novembre. Cependant, il ne presse pas son voyage, n’étant parti de Meaux qu’avant-hier pour aller à Château-Thierry où il demeurera jusqu’à ce qu’il ait nouvelle du duc de Lorraine, auquel il a renvoyé Bartet {a} pour obtenir de lui un passeport à cause que ses troupes, jointes à celles du duc de Wittemberg et aux 2 000 hommes que M. le Prince a levés en < Pays de > Liège, ont passé le Marne à La Chaussée, proche Vitry, {b} et ravagent toute la Champagne, < autant > que pour établir avec lui les moyens d’un traité avec les Espagnols, par son entremise ; car on ne croit pas que ce duc se veuille aboucher avec lui ; et pour tâcher de l’engager à empêcher que ce secours de Wittemberg ne vienne à Messieurs les princes, avec lesquels ce duc ne laisse pas néanmoins de traiter aussi bien et en même temps avec ce cardinal. »


  1. V. note [36], lettre 549.

  2. Vitry-le-François.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 septembre 1652, note 43.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0293&cln=43

(Consulté le 25/04/2024)

Licence Creative Commons