« Voyez là-dessus l’apologie de René Moreau au sujet de Brissot, page 13, et Pierre du Châtel dans ses Vies de médecins, page 136. »

• V. note [4], lettre latine 131, pour le livre De Missione sanguinis in pleuritide [De la Saignée dans la pleurésie] (Paris, 1622) de René Moreau. Il y rend un hommage appuyé à Pierre Brissot en consacrant un appendice entier à sa Vita [Vie] (v. note [3], lettre 550), et en le citant aussi dans ce paragraphe de son introduction (pages 13‑14), intitulé Auicenna Persa non Cordubens. natus ann. 982. obscuritatem affectavit [Avicenne, natif de Perse et non de Cordoue en 982, a affecté l’obscurité], où il passe en revue les principaux auteurs qui ont écrit sur le sujet de son traité :

  Auicenna Perside natus circa an. 982. plurima ambigua, obscura, dubia, pugnantiaque, ne reprehendi posset, de hac quæstione protulit […]. Sed quoniam (ut ait noster Brissotus) Barbarus sermo nullum intellectum proprium habet, idcirco hæ barbari Auctoris ratiocinationes vix habent sensum in quem trahi aut deduci certo possint.

  [Sur cette question, pour échapper aux reproches, Avicenne, né en Perse vers l’an 982, a proféré quantité de propos ambigus, obscurs, douteux et contradictoires (…). Son langage grossier (comme dit notre cher Brissot) étant absolument inintelligible, les raisonnements de cet auteur barbare n’ont à peu près aucun sens, d’où on pourrait tirer ou déduire quelque certitude que ce soit].

• V. supra note [9] pour Pierre du Châtel (Petrus Castellanus) et ses Vitæ illustrium medicorum [Vies des médecins illustres] (Anvers, 1618) ; celle d’Avicenne (pages 136‑140) est une assez plate critique de sa philosophie, de sa médecine et de ses mœurs dissolues, mais sans révélation ni saillie qui m’aient paru mériter d’être transcrites et traduites.