Gabriel Naudé dressait un florilège libertin de la papauté.
- Alexandre Farnèse (1468-1549) a été nommé cardinal dès 1493 et élu pape en 1534 sous le nom de Paul iii. Entre 1500 et 1510, sa maîtresse, Silvia Ruffini (1475-1561), lui avait donné une fille et trois garçons, qu’il reconnut et fit légitimer. On lui reprocha d’avoir, dès son élection, élevé au cardinalat deux de ses petits-fils, Alessandro Farnese, âgé de 14 ans, et Guido Ascagno Sforza, 16 ans. Son pontificat fut marqué par le concile de Trente (1545-1547, v. note [4], lettre 430) et par la condamnation formelle de l’esclavage (1537).
- Avant d’être admis à la prêtrise (1447), Enea Silvio Piccolomini (v. note [3], lettre 344) avait eu au moins deux enfants illégitimes. Il fut éu pape en 1458 sous le nom de Pie ii.
- Grégoire xiii, Ugo Boncompagni, le réformateur du calendrier élu en 1572 (v. supra note [35]), avait eu un enfant en 1548, neuf ans après avoir été tonsuré. Ce fils illégitime, nommé Giacomo Boncompagni, a joui de plusieurs bénéfices ecclésiastiques.
- Les biographies de Paul v, Camillo Borghese (v. note [5], lettre 25), ne lui attribuent ni enfant ni insigne dépravation de mœurs. On lui a reproché son népotisme, mais il fut loin d’être le seul à en abuser.
V. note [7], lettre 112, pour le cardinal Barberin, Francesco Barberini. |