Guy Patin a dit sa « sympathie pour les grands nez », {a} le sien était fort long, mais assez droit. Cet article se réfère à cinq auteurs antiques qu’il avait ou pouvait avoir lus.

• Platon, La République, livre v :

  « N’est-ce pas ainsi que vous faites, vous autres, à l’égard des beaux garçons ? Ne dites-vous pas du nez camus qu’il est joli ; de l’aquilin, que c’est le nez royal ; de celui qui tient le milieu entre l’un est l’autre, qu’il est parfaitement proportionné ? »

• Portrait d’Achille {b} dans Les Images ou Tableaux de plate peinture des deux Philostrates, sophistes grecs, {c} et les Statues de Callistrate, mis en français par Blaise de Vigenère, {d} Bourbonnais, enrichis d’arguments et annotations, reveus et corrigés sur l’original par un docte personnage de ce temps en la langue grecque, et représentés en taille douce en cette nouvelle édition, avec des épigrammes sur chacun d’iceux par Artus Thomas sieur d’Embry, {e} page 824 :

  « Sa tête bien plantée et assise raide dessus le col, ainsi que ceux qui font profession de la lutte ; le nez droit et d’un beau profil, s’allongeant jusques aux narines, comme d’un courageux cheval. » {f}

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  1. V. note [30], lettre 240.

  2. V. notule {b}, note [48] du Borboniana 9 manuscrit.

  3. Autrement intitulé Les Héroïques, cet ouvrage a été écrit par Philostrate de Lemnos, sophiste romain du iii^e s., neveu de Philostrate d’Athènes (v. note [41], lettre 99).

  4. V. note [18] du Patiniana I‑3.

  5. Paris, veuves d’Abel l’Angelier et de M. Guillemot, 1615, in‑f^o de 921 pages.

  6. Cette description figure le long nez droit, dit grec, bien plutôt que le nez aquilin.

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• Martial, Épigrammes, livre iv, 42, vers 9, décrivant le mignon (puer) idéal à ses yeux :

  Frons brevis atque modus leviter sit naribus uncis.

  [Qu’il ait le front bas et le nez légèrement aquilin].

• Élien (v. note [2], lettre 618), parlant de la belle Aspasie de Phocée, amante de Cyrus (Histoires diverses, livre xii, chapitre 1) :

  « [Elle] avait les cheveux blonds et naturellement frisés, les yeux fort grands, les oreilles très petites, le nez un peu aquilin, et la peau extrêmement fine. »

• Plutarque, Apophtegmes des rois et des capitaines célèbres, Cyrus :

  « Les Perses aiment ceux qui ont le nez aquilin, et les regardent comme les plus beaux hommes, parce que Cyrus, {a} celui de leurs rois qu’ils ont le plus aimé, avait le nez de forme aquiline. »

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  1. V. note [8], lettre 971.

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