À Charles Spon, le 16 janvier 1652, note 46.
Note [46]

« pour que le couvercle soit digne du pot. »

Dignum patella operculum est un adage commenté par Érasme (no 972) ; il renvoie à une lettre de saint Jérôme à Chromatius, Jovinus et Eusèbe (Correspondance, série vi) écrite du désert en 370, où il recommande sa sœur et lui à leurs prières :

In mea enim patria rusticitas vernacula. Deus venter est, et in diem vivitur, et sanctior est ille, qui ditior est. Accessit huic patellæ (iuxta tritum populi sermone proverbium) dignum operculum, Lupicinus Sacerdos, secundum illud quoque.

[Elle {a} habite un pays qui est comme le centre de la barbarie. On n’y connaît pas d’autre dieu que le ventre et on vit au jour le jour ; le plus riche est tenu pour le plus saint. Ajoutez à cela que leur prêtre est Lupicinius qui n’est pas moins grossier qu’eux : le couvercle est digne du pot (comme dit le proverbe si courant dans le discours populaire)]. {b}


  1. Ma sœur.

  2. Le complément de l’adjectif dignus [digne de] se construit à l’ablatif, patella ; le datif, patellæ, appartient à la syntaxe décadente.

V. la fin de la note [21], lettre 80, pour la descendance de François Guénault, où figure l’avocat Jean Guérin (prénommé Antoine par Henri Baillière) qui avait épousé Anne, fille aînée du docteur régent qui menait le parti antimonial de la Faculté de médecine de Paris. Guérin mourut en 1654 (v. note [4], lettre 384). Je n’ai pas su établir si cet avocat était apparenté à Denis Guérin (v. note [11], lettre 3), collègue de son beau-père, mais pense que si tel avait été le cas, Guy Patin n’eût pas manqué de le remarquer.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 janvier 1652, note 46.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0279&cln=46

(Consulté le 28/03/2024)

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