Cet article emprunte l’essentiel de son propos à l’Apologie pour tous les grands hommes qui ont été soupçonnés de magie de Gabriel Naudé, {a} pages 427‑428.
- Bucéphale était le nom du cheval d’Alexandre le Grand (Trévoux) :
« Philippe {b} ayant fait consulter l’oracle de Delphes pour savoir qui serait son successeur, l’oracle répondit que ce serait celui qui monterait Bucéphale ; que ce Bucéphale était un très beau cheval, bien tourné, mais très farouche, qu’un certain Philonicus de Thessalie avait vendu à Philippe […]. Philippe l’ayant fait enfermer longtemps, et enfin ayant ordonné qu’on le laissât aller à l’abandon, parce que personne ne le pouvait monter, Alexandre s’écria : “ Quel cheval leur ignorance ou leur délicatesse leur fait perdre ! ” Et l’ayant flatté quelque temps il eut l’adresse de le monter, et enfin de le dompter. Quand il en descendit, Philippe l’embrassant, “ Cherchez, lui dit-il, mon fils, un royaume digne de vous. La Macédoine ne vous suffit pas. ” Depuis ce temps-là Alexandre monta Bucéphale, et s’en servit dans tous ses combats. […] Quand Bucéphale était sellé et armé pour le combat, il ne souffrait point que personne le montât qu’Alexandre. »
- Paris, 1653, v. note [5], lettre 608.
- Philippe ii, roi de Macédoine, père d’Alexandre le Grand, v. note [61], lettre 336.
- Héliogabale a régné sur l’Empire romain de 218 à 222. Il est réputé pour ses débauches, mais je n’ai pas trouvé de source, autre que Naudé, sur son affection pour un moineau.
- V. notes :
- Je peine à m’imaginer Guy Patin pillant Naudé sans honorer la mémoire de son très grand ami.
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