Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑1 (1701), note 49.
Note [49]

Le livre i des Epigrammata [Épigrammes] de George Buchanan (v. note [11], lettre 65) en contient trois qui parlent d’Étienne Dolet (Poemata, Amsterdam, 1641, v. première notule {a}, note [11], lettre 65) :

  1. Page 374, In hominem vanum [Contre un imposteur] :

  2. Dum blitea insani compilas scripta Doleti,
    Et blateras nullo jurgia tincta sale,
    Quicquid agunt alii præ te contemnis, et uni
    Se tibi dat Phœbus, Pieridesque favent.
    Solus agas recte per me licet omnia ; sed dum
    Omnia te solo judice solus agas
    .

    [Tu déchires les méprisables écrits de l’insensé Dolet et tu balbuties des disputes qui ne sont teintées d’aucun esprit, tu méprises tout ce que les autres font avant toi : c’est à toi seul que Phébus confère du talent et que les Piérides {a} accordent leurs faveurs. Bien que tu me doives tout ce que tu fais de bien, tu juges ne devoir qu’à toi tout ce que tu fais]. {b}


    1. V. notes [8], lettre 997, pour Phébus (Apollon), et [4] (notule {g}), lettre latine de Reiner von Neuhaus, datée du 15 mai 1664, pour les Piérides.

    2. La cible de Buchanan (1506-1582) était moins Dolet qu’un poète qui le dénigrait, et qui se prenait pour le prince des écrivains, bien qu’il pillât les vers de ses contemporains. Jules-César Scaliger (1484-1558) pouvait bien être ce vaniteux…

  3. Page 378, In Dolætum [Contre Dolet] :

    Carmina quod sensu careant, mirare, Doleti ?
    Quando qui scripsit carmina, mente caret
    .

    [Êtes-vous surpris que les poèmes de Dolet manquent d’esprit ? Voilà ce qui arrive quand celui qui écrit des vers manque d’esprit].

    Le Patiniana en donne la transcription quelques lignes plus bas (v. infra note [51]).

  4. In St. Doletum [Contre Ét. Dolet] : {a}

    Verba Doletus habet (quis nescit ?) splendida ; verum
    Splendida nil præter verba Doletus habet
    .

    [Dolet a de brillants mots (qui ne le sait ?) ; mais en dehors de brillants mots, Dolet n’a rien].


    1. Cette troisième épigramme ne figure pas dans l’édition des Poemata dont disposait Guy Patin (Amsterdam, 1641, v. première notule {a}, note [11], lettre 65). Je ne l’ai vue que dans les Opera omnia [Œuvres complètes] de Buchanan, Tomus secundus, Pars prima [Second tome, première partie] (Leyde, Johannes Arnoldus Langerak, 1725, in‑4o), épigramme lxvii, page 376.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑1 (1701), note 49.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8196&cln=49

(Consulté le 24/04/2024)

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