Note [5] | |
Depuis 1629, l’archevêque de Bordeaux était Henri d’Escoubleau de Sourdis (Bordeaux 1593-Auteuil 18 juin 1645). Il était fils de François i (v. notule {a}, note [37] du Patiniana I‑3), et frère cadet de François ii d’Escoubleau (le cardinal de Sourdis, v. notes [27] du Borboniana 2 manuscrit) et de Charles (v. note [11], lettre 61). La vie de Henri se partagea entre les armes et les dignités ecclésiastiques. Entré jeune dans les ordres, il avait reçu de riches bénéfices et été sacré en 1623 évêque de Maillezais (v. note [23] du Borboniana 2 manuscrit). Pendant quelque temps, Richelieu avait chargé Sourdis de gouverner sa Maison, puis il avait suivi Louis xiii et le cardinal au siège de La Rochelle (1628, v. note [27], lettre 183) avec, dans ses attributions militaires, la direction des vivres et l’intendance de l’Artillerie. Après la mort de son frère, il lui avait succédé comme archevêque de Bordeaux (1629). En 1633, il avait accompagné le roi dans la campagne de Piémont, été chargé d’extirper l’hérésie dans la vallée de Pragelle et était devenu commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit. Dès lors, Sourdis était entré en querelle avec le duc d’Épernon (v. note [12], lettre 76), gouverneur de Bordeaux, allant jusqu’à prononcer son excommunication. Soutenu par Richelieu, l’archevêque vint à bout de son rival ; le duc d’Épernon reçut l’ordre de se retirer dans son château de Plassac. Toutefois, après le mariage du fils d’Épernon, le duc de La Valette, avec une nièce de Richelieu (v. note [13], lettre 18), le cardinal arrangea l’affaire et le gouverneur de la Guyenne consentit, malgré son orgueil, à faire quelques actes de soumission chrétienne.Sourdis venait alors d’être nommé directeur du matériel de l’armée et chef des Conseils du roi en l’armée navale auprès du comte d’Harcourt. Il fit preuve dans ces fonctions, peu compatibles avec sa dignité ecclésiastique, de courage et d’habileté, chassa les Espagnols des îles Sainte-Marguerite, les battit à Gattari, mais éprouva quelques revers qui le firent disgracier. On commença même contre lui une instruction, qui fut abandonnée après la mort de Richelieu (1642). À partir de cette époque, l’« archevêque marin » assagi se retira à Bordeaux qu’il ne quitta guère que pour aller présider à Paris l’Assemblée du Clergé de France (G.D.U. xixe s.). |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 13 mai 1636, note 5.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0029&cln=5 (Consulté le 07/12/2024) |