À Hugues II de Salins, le 13 décembre 1661, note 5.
Note [5]

« là où il est question des maladies de la gorge ».

La Pratique de Jean i Riolan est sa Methodus medendi… [Méthode pour remédier…] (Paris, 1598, v. note [5], lettre 116). Dans ses Opera omnia [Œuvres complètes] (Paris, 1610, v. note [9], lettre 22), Paralysis gulæ [Paralysie de la gorge] est le titre du chapitre iiii (revu et augmenté) du Particularis methodi medendi, sectionis tertiæ, tractatus primus. In quo explicantur affectus partium quæ serviunt nutritioni, imprimis œsophagi, deinde ventriculi [Premier traité de la troisième section de la méthode particulière pour remédier. Où sont expliquées les affections des parties qui servent à la nutrition, d’abord de l’œsophage, ensuite de l’estomac] (page 475) :

Paralysis gulæ dignoscetur quod solidum transglutire non possit, quia comprimi non potest a fibris transversis, liquida velut in lagenam descendunt, ista deglutiendi difficultas in acutis morbis solet esse lethalis. Si advenerit per se paralysis sine acuto morbo, verisimile est eam accidere ab intemperie firgida. Proinde curetur ut paralysis linguæ, gargarismo ex decocto salviæ amioranæ, in quo syrupus de stœcade sit dissolutus, frequenti usu conservæ salviæ cum theriaca, mithrodatio ? Aëtius admovet mento cucurbitula. Topica applicari debent intra duas spatulas sive ad quintam vertebra dorsi, ubi incumbit gula.

[La paralysie de la gorge se reconnaît sur l’impossibilité d’avaler les solides, parce qu’ils ne peuvent plus être comprimés par les fibres transverses ; {a} les liquides descendent comme dans une bouteille ; cette difficulté à déglutir est d’habitude mortelle dans les maladies aiguës. Si la paralysie survient isolément, sans maladie aiguë, il est vraisemblable qu’elle soit conséquence d’une intempérie très froide. Ainsi donc, elle se soigne comme la paralysie de la langue : par gargarisme fait d’une décoction de sauge marjolaine {b} où l’on a dissous du sirop de lavande, et par l’emploi fréquent de sauge accompagnée de thériaque, de mithridate. Aétius {c} applique des petites ventouses sur le menton. Les topiques doivent être placés entre les deux omoplates, soit près de la cinquième vertèbre, là où siège la gorge].


  1. Les muscles du pharynx qui avalent la nourriture en la propulsant vers l’œsophage.

  2. V. note [2], lettre latine 307.

  3. V. note [4], lettre de Charles Spon, datée du 21 novembre 1656.

Je n’ai rien trouvé de plus intéressant dans le Manuel anatomique et pathologique (v. note [25], lettre 150) et dans l’Anthropographie (v. note [25], lettre 146) de Jean ii Riolan, que Guy Patin citait ensuite.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 13 décembre 1661, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0716&cln=5

(Consulté le 26/04/2024)

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