À Thomas Bartholin, le 28 mars 1652, note 5.
Note [5]

La pharmacopée empirique employait le cœur de cerf, ou plus exactement l’os qu’il contenait (Dictionnaire raisonné universel de matière médicale…, Paris, Didot le jeune, 1778, in‑8o, tome premier, page 709) :

« De la largeur du bout d’un pouce, il est triangulaire et a peu d’épaisseur ; c’est une portion de l’aorte ossifiée ; aussi ne se rencontre-t-il que dans les vieux cerfs. […] Les anciens ont beaucoup vanté l’os de cœur de cerf ; ils ont dit que c’était un antispasmodique, un diaphorétique, {a} un alexitère, {b} un cordial. » {c}


  1. Sudorifique.

  2. Contrepoison.

  3. Ou cardiaque, v. note [28], lettre 101.

Autrement appelé croix de cerf (« petit cartilage en forme de croix, qui se trouve dans le cœur du cerf », Littré DLF), ce curieux médicament entrait dans la composition de la confection d’hyacinthe (v. note [9], lettre 5). La thèse de Charles Guillemeau sur la « Médecine d’Hippocrate » (Paris, 1648) contient une observation sur l’os du cœur d’un cerf, à laquelle Guy Patin a probablement mis la main.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Thomas Bartholin, le 28 mars 1652, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1053&cln=5

(Consulté le 20/04/2024)

Licence Creative Commons