À Johannes Antonides Vander Linden, le 21 septembre 1657, note 5.
Note [5]

Hippocratis Coi, medicorum omnium longe principis, opera : quibus maxima ex parte annorum circiter duo millia Latina caruit lingua : Græci vero et Arabes, et prisci nostri Medici, plurimis tamen utilibus prætermissis, scripta sua illustrarunt : nunc tandem per M. Fabium Calvum Rhavennatem, Gulielmum Copum Basiliensem, Nicolaum Leonicenum, et Andream Brentium, viros doctissimos Latinitate donata, ac iamprimum in lucem ædita : quo revera humano generi nihil fieri potuit salubrius.

[Œuvres d’Hippocrate de Cos, de loin le premier de tous les médecins ; dont la langue latine a été privée de la plus grande partie pendant environ deux mille ans ; mais les Grecs et les Arabes, et nos très anciens médecins ont illuminé ses ouvrages par d’utiles écrits qu’on a cependant oubliés ; enfin maintenant données en latin et publiées pour la première fois par les très savants Marcus Fabius Calvus natif de Ravenne, Gulielmus Copus natif de Bâle, Niccolaus Leonicenus et Andrea Brentius ; {a} on ne peut rien faire de plus utile à la santé du genre humain]. {b}


  1. Sur l’ordre du pape Clément vii (Jules de Médicis, v. note [50], lettre 292), Marcus Fabius Calvus, médecin natif de Ravenne, mort à Rome en 1527, avait traduit Hippocrate en latin sur un manuscrit grec du Vatican. Ses collaborateurs pour l’édition de Bâle étaient :

    • Guillaume Cop (v. note [6], lettre 125) qui a aussi publié Hippocratis Coi Præsagiorum libri tres [Les trois livres des Pronostics d’Hippocrate de Cos] (Lyon, 1550, in‑12) ;

    • Niccolo Leoniceno (v. note [28], lettre latine 75), auteur des Hippocratis Aphorismorum libri vii, Græce et Latine [Sept livres des Aphorismes d’Hippocrate, en grec et latin] (Paris, 1526, in‑8o pour la première édition) ;

    • Andrea Brentio, médecin italien natif de Padoue, mort en 1483.

  2. Bâle, Andreas Cratander, 1526, in‑fo ; première édition à Rome, Franciscus Minitius Calvus, 1525, in‑fo, qui était sans doute « l’autre » que recherchait Johannes Antonides Vander Linden.

Les bouquinistes étaient, comme aujourd’hui, les revendeurs de vieux livres : v. note [59] du Faux Patiniana II‑6.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 21 septembre 1657, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1124&cln=5

(Consulté le 16/04/2024)

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