À Johannes Antonides Vander Linden, le 4 mai 1663, note 5.
Note [5]

Louis Le Vasseur, natif de Paris, docteur en médecine de Montpellier en 1658, combattait les opinions de Frans Sylvius de Le Boë {a} sur l’acidité du suc pancréatique. Il avait alors publié un ouvrage intitulé :

Ludovici Le Vasseur Medicinæ Doctoris, de Sylviano humore triumphali, Epistola. Ad Amplissimum et Eruditissimum Virum D.D. Petrum Augustinum Rompfium, Celsissimi Arausiensium Principis Archiatrum, et in Fœderato Belgio Equestris Militiæ Medicum Campestrem.

[Lettre de Louis Le Vasseur, docteur en médecine, sur l’humeur triomphale de Sylvius. Adressée au très éminent et savant M. Petrus Augustinus Rompf, {b} archiatre de l’excellentissime prince d’Orange, et médecin de campagne de la cavalerie militaire des Provinces-Unies]. {c}


  1. Sylvius (v. note [13], lettre 759) était un antagoniste académique de Johannes Antonides Vander Linden à Leyde (v. note [9], lettre d’Adolf Vorst, datée du 4 septembre 1661).

  2. Petrus Augustinus Rompf a correspondu avec Guy Patin.

  3. Leyde, 1663, in‑12 ; réédition Paris, Robertus de Ninville, 1668, in‑12 de 89 pages ; avec une citation de Ménandre en exergue du titre :

    Μη [παντα] πασι πειρω πιστευειν αει.

    [Garde-toi de croire toujours tout le monde (en toutes choses)].

La querelle a rebondi plus tard avec la publication de deux ouvrages :

  • Flor. Schuyl, Institutionum Medicarum et Botanices Professor Publicus, pro veteri Medicina, contra D. Le Vasseur,

    [Florentius Schuyl, {a} professeur public d’institutions médicales et de botanique, pour la Médecine antique, contre M. Le Vasseur] ; {b}

  • Sylvius confutatus. Seu Ludovici Le Vasseur Parisini Med. Doct. in Pseudo-Schuylii Veteris falso dictæ ab eo, Medicinæ Defensionem Animadversionses.

    [Sylvius réfuté, ou les Animadversions de Louis Le Vasseur, docteur en médecine de Paris, contre la Défense de la médecine que le pseudo-Schuyl appelle antique]. {c}


    1. Florentius Schuyl (Florentz Schuijl, Schiedam 1619-Leyde 1669) est surtout réputé pour avoir traduit en latin L’Homme de René Descartes (Leyde, 1662, v. note [2], lettre 774). Les imprimeurs (sans doute pseudonymes) disent que son livre contre Le Vasseur est posthume.

    2. Leyde et Amsterdam, chez les Gaasbequius, 1670, in‑12 de 185 pages.

    3. Paris, Joannes d’Houry, 1673, petit in‑fo de 186 pages. Dans le titre comme dans le texte de son livre, Le Vasseur dénonce Sylvius (mort en 1672) comme ayant été le véritable auteur du livre de Schuyl.

Le Vasseur ne pouvait pas figurer dans les deux livres de Scriptis medicis de 1662, mais ses deux opuscules sont recensés dans le Lindenus renovatus de 1686, page 769.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 4 mai 1663, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1275&cln=5

(Consulté le 20/04/2024)

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