À Christiaen Utenbogard, le 10 mai 1664, note 5.
Note [5]

Livre cix de l’Histoire universelle de Jacques-Auguste i de Thou (règne de Henri iv, année 1594, Thou fr, volume 12, pages 142‑143) :

« En même temps, le Chancelier de Chiverny {a} chargea Pierre Pithou, {b} qui pendant tout le temps de la guerre civile était demeuré dans Paris, quoiqu’il eût des sentiments très opposés à l’esprit de la Ligue {c} (homme d’ailleurs que ni moi, ni tous les savants, ni tous les gens de bien ne peuvent assez louer), de compulser soigneusement le greffe du Parlement, et de mettre à part et déchirer tout ce qu’il y trouverait d’injurieux ou de dangereux pour l’avenir parmi les arrêts qui avaient été rendus dans le cours de la guerre civile. Pithou s’acquitta exactement de sa commission, aidé de Guillaume Du Vair et d’Antoine Loisel. » {d}


  1. Philippe Hurault, comte de Chiverny, v. note [4], lettre 589.

  2. Pierre i Pithou, v. note [4], lettre 45.

  3. V. note [20], lettre 15.

  4. V. notes [8], lettre 542, pour Guillaume Du Vair, et [3], lettre 91, pour Antoine i Loisel.

Guy Patin ne citait pas un autre hommage, littéraire cette fois, que le président de Thou avait rendu à Pihou (règne de Charles ix, 1année 561, livre xxviii, Thou fr, volume 4, page 135) :

« Dans le même temps, une mort prématurée enleva Gabriel Faerno de Crémone, {a} attaché au cardinal Medichino, depuis pape, sous le nom de Pie iv, et ensuite au cardinal Charles Borromée, aussi illustre par sa naissance que par sa haute vertu. {b} Faerno cultiva toujours avec soin les belles-lettres. Il excellait à examiner les écrits des Anciens et à les rétablir conformément aux vieux manuscrits. Quelques ouvrages de Cicéron, qui furent imprimés après sa mort, et surtout Térence (qui fut donné au public quelques années après par Pierre Vittori, grand admirateur de Faerno) en sont de bonnes preuves. Il s’est aussi attiré l’estime des savants pour avoir mis les Fables d’Ésope en diverses sortes de vers. Il aurait été beaucoup plus estimé s’il n’eût pas caché le nom de Phèdre, {c} sur lequel il s’était formé, ou que la jalousie ne lui eût pas fait supprimer les écrits de cet ancien auteur qu’il avait lus et qu’il avait entre ses mains. Mais la Providence voulait que nous fussions redevables de ce bien, que Faerno nous avait envié, aux soins et à la fidélité de Pierre Pithou, un des plus savants hommes de son temps qui, aux services sans nombre qu’il a rendus à la postérité, a ajouté celui de tirer ce fin courtisan des ténèbres où l’Italie le tenait enseveli, de le corriger exactement et de le mettre au jour quelque temps avant sa mort. » {d}


  1. Fabuliste italien, v. note [13], lettre 535.

  2. V. notes [5], lettre 965, pour le pape Pie iv, et [20], lettre 183, pour saint Charles Borromée.

  3. Fabuliste latin du ier s., v. note [19], lettre 280.

  4. Phædri Aug. Liberti Fabularum Æsopiarum Libri v. Nunc primum in lucem editi [Les cinq livres des Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d’Auguste, mis au jour pour la première fois] (Troyes, Io. Odotius, 1596, in‑fo de 67 pages).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 10 mai 1664, note 5.

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(Consulté le 13/12/2024)

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