À Johann Daniel Horst, le 28 novembre 1664, note 5.
Note [5]

Premier vers (léonin, v. notule {d}, note [4], lettre 58) d’un adage tiré d’une glose du droit romain :

Felix quem faciunt aliena pericula cautum.
Casus dementis correctio sit sapientis
.

[Heureux celui que les mauvaises expériences des autres rendent prudent.
Que l’infortune du fou serve de leçon au sage]. {a}


  1. La banque d’images de la BIU Santé en conserve une éloquente illustration, imprimée en 1497. Elle est extraite de l’édition de l’Éloge de la folie (v. note [33], lettre 396) imprimée à Bâle par Johann Bergman de Olpe en 1497. Lemazurier en a donné ce commetaire dans le Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts (ixe année, tome cinquième, Paris, Fuchs, 1804, in‑8o, pages 502‑503) :

    « Le goût de l’auteur ne brille pas lorsqu’à un vers connu tel que celui-ci :

    Felix quem faciunt aliena pericula cautum,

    il en accole un léonin de sa façon ainsi conçu :

    Casus dementis correctio sit sapientis ;

    mais tel était le goût du siècle : il durait depuis longtemps ; témoin le fameux recueil de préceptes connu sous le nom de Schola Salernitana [v. note [4], lettre 128]. »

    Le Tasse (v. note [5] du Faux Patiniana II‑1) n’a pas trouvé ce distique si mauvais, puisqu’il l’a repris dans sa comédie intitulée Intrighi d’amore [Les intrigues d’amour] (acte i, scène 9).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Daniel Horst, le 28 novembre 1664, note 5.

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(Consulté le 19/04/2024)

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