Premier vers (léonin, v. notule {d}, note [4], lettre 58) d’un adage tiré d’une glose du droit romain :
Felix quem faciunt aliena pericula cautum.
Casus dementis correctio sit sapientis.
[Heureux celui que les mauvaises expériences des autres rendent prudent.
Que l’infortune du fou serve de leçon au sage]. {a}
- La banque d’images de la BIU Santé en conserve une éloquente illustration, imprimée en 1497. Elle est extraite de l’édition de l’Éloge de la folie (v. note [33], lettre 396) imprimée à Bâle par Johann Bergman de Olpe en 1497. Lemazurier en a donné ce commetaire dans le Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts (ixe année, tome cinquième, Paris, Fuchs, 1804, in‑8o, pages 502‑503) :
« Le goût de l’auteur ne brille pas lorsqu’à un vers connu tel que celui-ci :
Felix quem faciunt aliena pericula cautum,
il en accole un léonin de sa façon ainsi conçu :
Casus dementis correctio sit sapientis ;
mais tel était le goût du siècle : il durait depuis longtemps ; témoin le fameux recueil de préceptes connu sous le nom de Schola Salernitana [v. note [4], lettre 128]. »
Le Tasse (v. note [5] du Faux Patiniana II‑1) n’a pas trouvé ce distique si mauvais, puisqu’il l’a repris dans sa comédie intitulée Intrighi d’amore [Les intrigues d’amour] (acte i, scène 9).
|