À Vopiscus Fortunatus Plempius, le 28 mai 1665, note 5.
Note [5]

« ne font rien pour la farine » : traduction littérale d’une expression que j’entends comme voulant ici dire « ne rapportent rien d’utile ». Érasme l’a employée en plusieurs endroits, comme ce passage de L’Éloge de la folie, dans l’épître adressée à Thomas More :

Quo magis admiror his temporibus aurium delicias quæ nihil iam fere nisi solemnes titulos ferre possunt. Porro nonnullos adeo præpostere religiosos videas, ut vel gravissima in Christum convicia ferant citius quam pontificem aut principem levissimo ioco aspergi, præsertim si quid προς τα αλφιτα, id est ad quæstum, attinet.

« J’admire donc fort la délicatesse des oreilles aujourd’hui, qui n’admettent presque plus rien que de pompeuses flatteries. À tel point que tu vois quelques religieux si pervertis qu’ils s’offusquent moins des plus gros blasphèmes proférés contre le Christ, que de la plus légère plaisanterie sur un pape ou sur un prince, surtout si cela si cela porte atteinte à leur farine, c’est-à-dire à leur intérêt. » {a}


  1. Traduction de Pierre de Nolhac (1927).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Vopiscus Fortunatus Plempius, le 28 mai 1665, note 5.

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(Consulté le 28/03/2024)

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