À Sebastian Scheffer, le 26 février 1669, note 5.
Note [5]

Je me suis permis de traduire excubiæ (vigile, garde) par « sbires », à cause de la nuance péjorative que ce mot a acquise ; il ne figure ni dans les lettres françaises de Guy Patin ni dans le dictionnaire de Furetière, mais Rabelais (que Patin prisait tant) m’a donné sa bénédiction avec la réponse de Panurge à Nazdecabre qui l’autorise à se marier (Tiers Livre, chapitre xx) :

« Grand merci (dit Panurge se tournant vers Nazdecabre) mon petit architriclin, mon comite, mon algousan, mon sbire, mon barizel. » {a}


  1. Mots que Mireille Huchon a modernisés en : « mon maître d’hôtel, mon commandant de chiourme, mon argousin, mon archer de police, mon capitaine de sbires ».

Bien que courtoise, cette lettre est la dernière qu’on ait de Guy Patin à Sebastian Scheffer. Il est permis de croire que les 50 exemplaires des Opuscula medica de Caspar Hoffmann (Francfort, 1667, v. note [14], lettre 150) avaient nui à leur bonne amitié, car Patin avait été le dindon de cette sombre farce (v. notes [2], lettre latine 434, et [6], lettre latine 466).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 26 février 1669, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1499&cln=5

(Consulté le 24/04/2024)

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