Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit, note 5.
Note [5]

« C’est pourquoi Virgile, qui n’était pas tenu pour le dernier des sorciers, dit :

“ Les incantations peuvent faire descendre la Lune du ciel, Circé y a recouru pour transformer les compagnons d’Ulysse. Dans les prés, l’enchantement brise le froid serpent, etc. ” {a}

Et ailleurs :

“ J’ai vu transplanter des moissons d’un champ dans l’autre. ” {b}

Ou encore :

“ Elle promet par ses incantations de libérer les esprits qu’elle veut, [et d’en accabler d’autres de durs tourments,] d’arrêter le cours des fleuves, d’inverser le cours des astres. La nuit, elle anime les âmes mortes. Tu verras la terre gronder sous ses pieds et les frênes descendre des montagnes, etc. ” {c}

Page 115 de l’édition latine. {d}

Pour des louanges de Virgile, voyez les prolégomènes de Pontanus, et la Cerda. » {e}


  1. Bucoliques, églogue viii, vers 69‑71, en corrigeant l’erreur qui a placé le 3e vers au-dessous du Et alibi, dans la Démonomanie imprimée comme dans le Borboniana manuscrit (alors qu’il continue les deux précédents).

    V. note [7] du chapitre vii du Traité de la Conservation de santé pour Circé.

  2. ibid. vers 99.

  3. Énéide, chant iv (vers 486‑491), à propos d’une prêtresse berbère, avec omission du vers 488, Quas velit, ast aliis duras immittere curas, dont j’ai ajouté la traduction entre crochets.

    J’ai aussi corrigé la transcription fautive du manuscrit dans le vers 489 : fulmina [fleuves] pour sidera [astres].

  4. Dans l’édition française de la Démonomanie de Jean Bodin, {i} le chapitre ii du livre second est intitulé Des invocations tacites des malins Esprits, et ces deux citations de Virgile, « qui était en réputation de grand sorcier » se lisent fo 60 vo.

    Nicolas Bourbon, préférant ne pas lire les livres en français, se référait à la page 115 des :

    Io. Bodini Andegavenis de Magorum Dæmonomania libri iv. Nunc primum e Gallico in Latinum translati per Lorarium Philoponum.

    [Quatre livres de Jean Bodin, natif d’Angers, sur la Démonomanie des sorciers. Traduits pour la première fois du frnçais en latin oar Lotarius Philoponus]. {i}

    1. Paris, 1580, v. note [25], lettre 97.

    2. Bâle, Thomas Guarinus, 1581, in‑4o de 488 pages.
  5. V. note [17], lettre latine 7, pour l’édition de Virgile en 17 livres par Jacobus Pontanus (Augsbourg, 1599). Ses prolégomènes (introduction), nommés Prodidagmata, contiennent un chapitre i intitulé Vita, et mores Poetæ [Vie et mœurs du Poète] (pages 1‑4, édition de Lyon, Jean Pillehotte, 1604, in‑4o), je n’y ai rien lu sur les talents magiques de Virgile.

    V. supra note [4], notule {c‑1‑i}, pour Juan Luis la Cerda, autre jésuite qui a commenté Virgile.

Quant à la mort du prince des poètes latins, évoquée à la fin de cet article du Borboniana, elle est survenue, selon les témoignages de ses contemporains, à Brindisi, en sa 51e ou 56e année d’âge, le x. Calend. Octob. [10e jour précédant les calendes d’octobre (22 septembre)] de l’an 15 av. J.‑C.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit, note 5.

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(Consulté le 20/04/2024)

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