Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 50.
Note [50]

  • Plutarque, Symposiaque vii, question x, dans la traduction latine de Henri Estienne (Paris, 1572, v. supra note [22]), tome 2, seconde partie, page 630 :

    Nonnulli enim ingenio ad inveniendum apto, sed dum sobrii sunt minus audaci et quasi concreto, quando ad pocula ventum est, thuris in morem a calore correpti exhalant.

    [Certaines gens sont dotés d’un esprit imaginatif, mais quand ils sont sobres, ils sont timides et comme figés ; pourtant, s’ils viennent à trinquer, les voilà qui s’évaporent à la manière de l’encens que la chaleur a saisi]. {a}


    1. Traduction française de Jacques Amyot (Paris, 1572, volume 1, pages 420 vo‑421 ro) :

      « Car il y en a qui ont bien l’invention bonne, mais quand ils sont sobres ou à jeun, elle est froide, craintive et figée, et quand ils ont bu, ils exhalent comme fait l’encens par la chaleur du feu. »

  • Les miniati Ioves, statues de Jupiter peintes au minium {a} ou Jupiter cramoisi, sont une addition que Guy Patin a empruntée à Pline l’Ancien (Histoire naturelle, livre xxxv, chapitre xlv, Littré Pli, volume 2, page 488) :

    Præterea elaboratam hanc artem Italiæ, et maxime Etruriæ : Turianumque a Fregellis accitum, cui locaret Tarquinius Priscus effigiem Jovis in Capitolio dicandam. Fictilem essem fuisse, et ideo miniari solitum.

    « [Varron] dit [en outre] que l’art de modeler fut cultivé en Italie et surtout en Étrurie, et que de Frégelles {b} fut appelé Turianus, avec qui Tarquin l’Ancien {c} fit marché pour la figure de Jupiter, qui devait être consacrée dans le Capitole, que ce Jupiter était d’argile et que, pour cette raison, on était dans l’habitude de le peindre en minium. » {d}


    1. Aujourd’hui interdit pour sa toxicité, le minium est un pigment rouge orangé « qui se fait de plomb poussé au feu » (Furetière).

    2. Ancienne cité du Latium (Étrurie).

    3. Cinquième des sept rois légendaires de Rome, au vie s. av. J.‑C.

    4. Patin voulait sans doute simplement dire que le vin monte à la tête et empourpre le visage. Il a surnommé Mazarin Iupiter miniatus, qu’il a lui-même (ou son éditeur) traduit en « Jupiter cramoisi » (v. note [4], lettre 344).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 50.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8223&cln=50

(Consulté le 16/04/2024)

Licence Creative Commons