Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 56.
Note [56]

« Voyez de Thou, sous Henri iii, 2e partie, page 333. »

Transcription fidèle (hormis l’abréviation des prénoms) de l’Histoire universelle de Jacques-Auguste i de Thou, livre xcii, règne de Henri iii, année 1588 (édition de Genève, 1620, page 333), dont la relation se continue comme suit :

… Quippe fastidire eum ceperat Franciscus, sicut et statim suppuduit Regem assumpti ad eandem dignitatem filii, quam ille delatam, paullum abfuit, repudiavit, sed ab amicis et præcipue a Nivernio, qui eum summe diligebat et Regi evocandi eius auctor fuisse putabatur, confirmatus ad aulam venit, ubi ita se gestit, ut potius ad Regis imperia obsequium, quam ad tantum magistratum pares dignitato animos attulisse videretur.

Thou fr donne cette traduction de l’ensemble (volume 10, pages 371‑372) :

« Après avoir exilé le chancelier, {a} le roi donna les sceaux à François de Montholon, avocat général au Parlement de Paris. {b} C’était un homme d’une droiture, d’une probité admirables ; mais qui d’ailleurs, n’avait d’esprit et de génie que pour le barreau. Aussi eut-il le même sort que son père : François ier, qui commençait à se dégoûter des gens de mérite, l’avait fait venir après la disgrâce de Guillaume Poyet, et il y exerça le même emploi pendant quelques mois, c’est-à-dire jusqu’à sa mort, arrivée fort à propos pour ce magistrat, qui pouvait passer pour un fort honnête homme, mais qui n’avait d’ailleurs aucun talent pour les affaires. En effet, le roi commençait déjà à s’en lasser. De même, Henri n’eut pas plus tôt mis le fils dans la même place qu’il eut honte de son propre choix. Montholon lui-même fut sur le point de la refuser, mais ses amis, surtout le duc de Nevers {c} qui l’aimait fort, et à la sollicitation duquel on crut qu’il était redevable de sa nouvelle dignité, l’encouragèrent si bien qu’il se rendit à la cour, où il fit voir par toute sa conduite beaucoup de soumission pour les ordres du roi et fort peu de talent pour une charge de cette importance. »


  1. Chiverny ; j’ai mis en italique la traduction du passage transcrit par le Borboniana.

  2. Contrairement à son père, François i, François ii de Montholon ne fut pas avocat général, mais simple avocat au Parlement de Paris.

  3. Louis de Gonzague, v. note [18], lettre 760.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 56.

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(Consulté le 19/04/2024)

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