Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 2, note 58.
Note [58]

« Il y en a une pour moi, et une pour régner. »

Le P. François Garasse a commenté cette devise dans sa Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps ou prétendus tels… (Paris, 1624, v. note [1], lettre 58), ouvrage spécifiquement dirigé contre les libertins impies. La citation se trouve dans le § v de l’exposition du livre second, maxime seconde, Les beaux esprits ne croient point en Dieu que par bienséance et par maxime d’État (page 102) :

« À toutes ces propositions, nos bons esprits prétendus attachent avec un filet d’étoupe cette belle conséquence : donc un bon esprit ne croit en Dieu que par contenance et par maxime d’État, pour s’accorder à la créance du vulgaire, pour n’être continuellement en débat, pour ne se fermer l’entrée aux compagnies et l’accès aux charges, puisqu’il faut vivre avec les vivants, parler comme fait le vulgaire et juger tout au rebours ; comme disait je ne sais quel empereur, parlant de la religion, que, quant à lui, aliam sibi, aliam servabat imperio, {a} comme nous avons d’autres habits pour la chambre, et d’autres pour paraître au dehors. » {b}


  1. « il en observait une pour lui-même, et une autre pour régner ». Cette sentence se retrouve chez plusieurs auteurs du xviie s., mais aucun ne désigne l’empereur, qualifié de « brave », qui l’a prononcée, et n’en fournit la source.

  2. La suite réfute en grand détail la totalité de cette maxime seconde.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 2, note 58.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8201&cln=58

(Consulté le 25/04/2024)

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