Note [6] | |
Louis xiii ayant mis fin à son exil de Bruxelles, Gaston d’Orléans était venu le 8 octobre jurer au roi, son frère, « d’aimer M. le cardinal autant qu’il l’avait haï ». Au moment où Richelieu préparait l’entrée, en 1635, de la France dans la guerre de Trente Ans contre les Habsbourg d’Autriche, il ne pouvait lui convenir de laisser le duc d’Orléans, le propre héritier de la couronne, entre les mains des Espagnols, avec lesquels ce prince s’était lié par un traité tellement insensé qu’on ne lui trouve pas d’autre excuse que celle d’être un acte désespéré, accompli avec la ferme résolution de ne pas l’exécuter. Après des négociations très habilement et très fermement menées par le cardinal, Gaston avait accepté l’accommodement signé par le roi à Écouen (v. note [3], lettre 606), le 1er octobre 1634. Par ce traité, il consentait à ce que la grave affaire de son mariage avec la princesse Marguerite de Lorraine, que Louis xiii se refusait obstinément à reconnaître, fût jugée selon les lois du royaume, c’est-à-dire par les tribunaux ecclésiastiques. Une amnistie était accordée à la plupart des gentilshommes qui l’avaient accompagné et il était autorisé à résider dans une des provinces du centre de la France. Gaston avait quitté Bruxelles le 8 octobre 1634 (Triaire). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 27 octobre 1634, note 6.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0018&cln=6 (Consulté le 02/11/2024) |