À Claude II Belin, le 29 octobre 1644, note 6.
Note [6]

Ce titre peut correspondre à deux ouvrages virulents contre les jésuites.

  1. Speculum Jesuiticum Romanorum erga imperatores Germanicos perfidiam, insolentiam ac tyrannidem repræsentans, et Romanam Babylonem papam autem Rom. ipsum esse antichristum, demonstrans. Una cum appendice, qua, præter superiora, scelerata Romanorum pontificum vita et tragicus eorum interitus, denique blasphemæ canonistarum, de papæ autoritate, maioritate, et primatu, assertiones recensentur. Sectæ iesuiticæ, inter omnes monachorum familias pestilentissimæ, opposita, a qua orthodoxia hostiliter impetitur, tenera iuventus insidiose corrumpitur, pax publica nefarie perturbatur, et, ruptis societatis humanæ vinculis, seditionum incendia sceleratissime excitantur, et late per christianum orbem universum sparguntur. Edente hæc Ioachimo Ursino anti-jesuita.

    [Le Miroir des jésuites, représentant la perfidie, l’arrogance et la tyrannie des pontifes romains envers les empereurs allemands, et montrant la Babylone romaine et aussi que le pape de Rome lui-même est l’Antéchrist. {a} Avec un appendice où, entre autres, sont passées en revue la vie scélérate des pontifes romains et leur mort tragique, et enfin les assertions blasphématoires des canonistes sur l’autorité, l’éminence et la primauté du pape. Contre la secte jésuitique, la plus pestilentielle d’entre toutes les familles de moines, qui s’attaque férocement à l’orthodoxie, qui corrompt insidieusement la tendre jeunesse, qui perturbe abominablement la paix publique, qui, en rompant les liens de la société humaine, allume criminellement des incendies séditieux, et qui essaime partout dans le monde chrétien. Toutes choses qui sont mises au jour par Joachim Ursinus, {b} antijésuite]. {c}


    1. V. note [9], lettre 127.

    2. Joachimus Ursinus est le nom latin de Joachim Beringer (ursinus, ours, bär en allemand) théologien protestant originaire d’Amberg (Michaud).

    3. Amberg, Johann Schönfeld, 1609, in‑8o de 288 pages ; titre sur lequel Guy Patin est revenu l’année suivante dans deux lettres à Claude ii Belin.

  2. Jubileum, sive Speculum Jesuiticum, exhibens præcipua Iesuitarum scelera, molitiones, innovationes, fraudes, imposturas et mendacia, contra statum Ecclesiasticum, Politicumque, in, et extra Europeam orbem, primo hoc centenario confirmati illius Ordinis, instituta et perpetrata ; ex variis Historiis, inprimis vero Pontificiis collecta… Opera et studio I. L. W. O. P.

    [Jubilé, ou le Miroir des jésuites, exhibant les principaux crimes, intrigues, inventions, fraudes, impostures et mensonges que les jésuites ont organisés et perpétrés contre l’institution ecclésiastique et politique en Europe et en dehors, dans le monde entier, pour célébrer le premier centenaire de la confirmation de cet Ordre ; {a} et tirés de diverses histoires, mais principalement pontificales… Par le travail et ses soins de I. L. W. {b} natif d’Ottersheim dans le Palatinat]. {c}


    1. La Compagnie de Jésus, fondée par Ignace de Loyola, a été consacrée à Rome en 1541 (v. première notule {f}, note [9] du Naudæana 3.

    2. Johann Leonhard Weidner (1588-1655) est un pédagogue luthérien qui a enseigné dans divers collèges d’Allemagne.

    3. Sans lieu ni nom, 1643, in‑12 de 240 pages.

Guy Patin ne lisant pas l’anglais, j’écarte le :

Speculum Jesuiticum, or The Iesuites looking-glasse. Wherein they may behold Ignatius (their Patron) his progresse, their owne pilgrimage : His life, their beginning, proceedings, propagation, and present state, or greatnesse. Together with a true Catalogue of all their Colledges, profess’d Houses, Houses of Approbation, Seminaries, and Houses of Residence in all parts of the world. And lastly, the true number of the Fellowes of their Societie, taken out of their owne Bookes and Catalogues. Which may serve as a fore-warning for England, to chase away in time, this trayterous and insociable Societie, or disordered Iesuiticall Order. By L.O. that hath beene an occular witnesse of their Impostures and Hypocrisie.

[Speculum jesuiticum, ou le Miroir des jésuites. Où ils peuvent voir Ignace (leur patron), sa progression, leur propre pèlerinage : sa vie, leurs débuts, manières de faire, propagation et situation présente ou grandeur. Avec le vrai catalogue de leurs collèges, maisons professes, maisons d’approbation, séminaires et maisons de résidence dans toutes les parties du monde. Et enfin, le véritable nombre des compagnons de leur Société, tiré de leurs propres livres et registres. Qui peut servir de mise en garde à l’Angleterre, pour chasser tant qu’il est temps cette Société traîtresse et asociale, ou Ordre jésuitique désordonné. Par L.O. {a} qui a été témoin oculaire de leurs impostures et de leur hypocrisie]. {b}


  1. Lewis Owen (1572-1629 ?), pamphlétaire anglais, qui aurait été membre de la Compagnie Jésus.

  2. Londres, T.C. (Thomas Cotes), 1629, in‑4o de 70 pages.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 29 octobre 1644, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0114&cln=6

(Consulté le 11/12/2024)

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