À Charles Spon, le 14 juin 1650, note 6.
Note [6]

La Fronde, alors menée par les partisans des princes, et le manque d’argent perturbaient gravement l’organisation de l’armée des Flandres.

Journal de la Fronde (volume i, fo 216 ro, Paris 11 mai 1650) :

« Le maréchal de Schomberg s’étant excusé sur son indisposition d’accepter le commandement de l’armée de Flandres, l’on assure que le comte d’Harcourt (qui est attendu en cette ville) l’a accepté ; cependant, {a} on continue à faire marcher les troupes en diligence au rendez-vous, qui est à Amiens. »


  1. En attendant.

Ibid. (fo 220 ro, 16 mai 1650) :

« les marchands de Paris ont réitéré leurs plaintes à la cour contre le prince d’Harcourt de ce qu’il ne veut pas laisser passer à Montreuil quantité de marchandises qu’ils ont à Calais, venues de Hollande et d’Angleterre, à moins qu’ils lui fassent un présent de dix mille livres, ce qu’ils ne veulent pas faire. »

Cet acte de prévarication ne fut sans doute pas étranger au remplacement d’Harcourt par Plessis-Praslin à la tête de l’armée, vers le 20 mai (ibid. fo 220 vo) :

« L’armée des ennemis continue à s’amasser vers la frontière, mais sans avoir encore rien fait de considérable. La nôtre sera de 34 régiments de cavalerie et 26 d’infanterie sans les compagnies d’ordonnance, et le maréchal du Plessis-Praslin la doit commander ; mais il y a ici plus de 1 500 officiers qui ne veulent point aller au rendez-vous {a} si on ne les paye. »


  1. D’Amiens.

V. note [5], lettre 231, pour le déplacement de la cour à Compiègne, du 4 au 29 juin, en vue de superviser les opérations militaires.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 14 juin 1650, note 6.

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(Consulté le 18/04/2024)

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