À André Falconet, le 14 mai 1660, note 6.
Note [6]

Sénèque le Jeune (Questions naturelles, livre ii, chapitre 42, § 3) à propos des anciens qui avaient fait de Jupiter un dieu à craindre :

Quid ergo secuti sunt, cum hæc dicerent ? Ad coercendos imperitorum animos sapientissimi viri iudicaverunt inevitabilem metum, ut aliquid supra nos timeremus. Utile erat in tanta audacia scelerum esse adversus quod nemo sibi satis potens videretur ; ad conterrendos itaque eos quibus innocentia nisi metu non placet posuerunt supra caput vindicem, et quidem armatum.

[Que cherchaient-ils en enseignant cela ? Ils jugeaient dans leur très grande sagesse que pour contenir les esprits des ignorants, il fallait leur inspirer la crainte imparable de redouter quelque chose de supérieur à nous. Contre l’immense hardiesse du crime, il était utile de présenter une force que personne ne s’estimait capable de contrer. C’est donc pour effrayer ceux que la crainte seule empêche d’être criminels, qu’ils ont fait planer sur leur tête un dieu vengeur, et puissamment armé].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 14 mai 1660, note 6.

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(Consulté le 23/04/2024)

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