Note [6] | |
« “ En divers temps, je me suis trouvé trois épouses : comme jeune homme, comme homme mûr, et comme vieillard. La première s’est unie à moi pour le besoin de mes fougueuses années, la seconde pour ses richesses, la troisième pour me servir. ” Acquittez-vous d’une obole car vous avez eu une fable. » Les lettres d’Étienne Pasquier [v. note [16], lettre 151] conseiller et avocat général du roi à Paris . Contenant plusieurs belles matières et discours sur les affaires d’État de France, et touchant les guerres civiles (Paris, Laurent Sonius, 1619, in‑8o), livre xix (tome second, page 486), « À Monsieur Loisel, avocat en la Cour de Parlement de Paris », lettre non datée : « Ce que je vous discourrai présentement vous apprêtera par aventure à rire. Sortant des consultations avec monsieur du Hamel, avocat mien ami, un jeune avocat me fit présent d’un épitaphe fait {a} par Théodore de Bèze en faveur de la fille de sa femme. Et comme je lui eusse demandé si Bèze avait eu des enfants de sa Candide, {b} il me répondit que dès piéça il {c} était convolé en secondes noces avec une honnête veuve pour le soulagement de sa vieillesse, et que c’était la fille d’elle qu’il avait honorée de ce tombeau. {d} Après avoir remercié ce jeune avocat, je m’arrêtai à ce mot de soulagement, qui m’ouvrit l’esprit à une belle invention. Et comme le seigneur du Hamel et moi, mon {e} voisin, retournions en nos maisons, lui m’entretenant par les rues, et moi me gouvernant {f} à part moi, je fis ce quatrain en faveur de celui qui aurait épousé trois femmes. » {g} Bayle, dans sa note (N) sur Bèze, a donné une traduction plus libre de ce quatrain et l’a commenté :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 31 mars 1667, note 6.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0906&cln=6 (Consulté le 05/10/2024) |