Guy Patin a fourni un complément d’information sur le gouverneur du dauphin et sur l’« impudente femme » dans la lettre à André Falconet de même date que celle-ci.
Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, page 552) :
« Une femme qui avait perdu son fils d’une chute pendant qu’il travaillait aux machines de Versailles et qui avait été taxée à la Chambre de justice, {a} outrée de douleur, présenta un placet en blanc {b} pour être remarquée, et en effet, on lui demanda en riant ce qu’elle prétendait ; en même temps elle dit des injures au roi, l’appelant putassier, {c} roi machiniste, {d} tyran, et mille autres sottises et extravagances, dont le roi, surpris, demanda si elle parlait à lui. À quoi elle répliqua que oui, et continua. Elle fut prise et condamnée sur-le-champ à avoir le fouet et menée aux Petites-Maisons. {e} Le fouet lui fut donné par le bourg de Saint-Germain avec une rigueur extrême et cette femme ne dit jamais mot, souffrant ce mal comme un martyr et pour l’amour de Dieu. Beaucoup ont blâmé cette punition si sévère, et dit qu’il fallait traiter cette femme de folle et la faire mettre aux Petits-Maisons, et ne pas faire éclater cet emportement par la punition. » {f}
- V. note [5], lettre 715, pour la Chambre de justice qui œuvra de 1661 à 1669, principalement pour sévir contre les prévaricateurs des finances publiques.
- Requête où on laisse en blanc le nom de celui qui doit agir ou recevoir.
- Amateur de putains.
- Illusionniste, manipulateur.
- V. note [29], lettre 97.
- Le fouet.
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