De Charles Spon, le 13 mai 1659, note 6.
Note [6]

Pessaire : « c’est un remède solide de la grosseur du doigt, composé d’aromates qu’on introduit dans les parties naturelles des femmes pour provoquer les menstrues, ou pour les arrêter, ou pour empêcher la descente de la matrice, ou guérir d’autres maux qui leur peuvent arriver. Il est fait de coton, de soie, de linge ou de laine peignée, ou en forme de sachet où on met quelques gommes, jus, semences, herbes, drogues ou médicaments convenables » (Furetière).

Charles Spon n’utilisait ici le mot que pour qualifier le procédé : le pessaire employé par le chirurgien n’était pas un sachet contenant des médicaments, mais une forme en bois, simplement entouré d’un tissu imprégné (imbu) d’un vulnéraire, « potion propre pour la guérison des plaies, ulcères et fistules désespérées ; elle est composée de plusieurs simples ; elle sert à tenir les humeurs du malade tempérées, et à empêcher l’inflammation [v. note [6], lettre latine 412] et la fièvre » (ibid.). On a attribué à Ambroise Paré l’idée d’ajouter du fromage fermenté aux plantes qui composaient ses vulnéraires, ce qui a pu être une préfiguration empirique des antibiotiques.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Charles Spon, le 13 mai 1659, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9036&cln=6

(Consulté le 24/04/2024)

Licence Creative Commons