Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 61.
Note [61]

Ces ouvrages de Jacopo Mazzoni sont, par ordre de citation :

  1. Della Difensa della Commedia di Dante, distinta in sette libri… [Sept livres pour la défense de la Divine Comédie de Dante (v. notes [10] et [11] du Patiniana I‑3)…] (Césène, Bartholomæus Raverius, 1587, 2 volumes in‑4o) ;

  2. De triplici Hominum vita, Activa nempe, Contemplativa, et Religiosa Methodi tres, quæstionibus quinque millibus, centum, et nonagintaseptem distinctæ. In quibus omnes Platonis et Aristotelis, multæ vero aliorum Græcorum, Arabum, et Latinorum in universo scientiarum orbe discordiæ componuntur. Quæ omnia publice disputanda Romæ proposuit Anno salutis m. d. lxxvi. [La triple vie de l’homme : active, contemplative et religieuse ; soit trois façons d’être, distinguées à l’aide de cinq mille cent quatre-vingt-dix-sept questions ; où sont réunis tous les désaccords entre Platon et Aristote, et aussi beaucoup de ceux des Grecs, des Arabes et des Latins, sur l’ensemble du monde des sciences ; l’auteur a mis tout cela en dispute à Rome l’an 1576] (Césène, B. Raverius, 1576, in‑4o) ;

  3. In universam Platonis et Aristotelis Philosophiam Præludia, sive de Comparatione Platonis, et Aristotelis. Liber primus… [Préludes à toute la philosophie de Platon et d’Aristote, ou la Comparaison de Platon et d’Aristote. Livre premier…] (Venise, Ioannes Guerilius, 1597, in‑fo, non suivi d’un second livre de 294 pages) ;

  4. je n’ai pas trouvé d’autre in‑4o de Mazzoni « sur la vie contemplative » que le 2e ouvrage cité ci-dessus.

Gabriel Naudé citait aussi la Thomae Martinelli, I.C. Cæsenatis, Oratio habita Cæsenæ iii. idus Aprilis Anno ciɔiɔ xc viii., in funere Jacobi Mazonii [Oraison que Tommaso Martinelli, jurisconsulte de Césène, a prononcée le 10 avril 1598 pour les funérailles de Jacopo Mazzoni] (Césène, F. Raverius, 1598, in‑4o), où on lit (page C2 vo) une autre version de ce qui se passa à Venise en 1583 avec Jacques Criton (v. supra note [60]) :

Ubi tunc temporis quidam adolescens Hybernus reperiebatur ita facundus, et in disputando promptus, atque subtilis, ut quicunque cum eo contendebant illi cedere compellerentur, hincque nemo illi par inveniri posse credebatur : sed, cum doctrinæ Mazonii splendor fulgere incœpisset ; non defuere qui horum utrunque simul disceptantem audire peroptarunt, ac studuerunt, hacque de causa sepe ad splendi<di>ssima convivia invitabantur, in quibus ita egregie, docteque controversabantur, ut nihil iucundius audiri potuisset : sed quia rerum eventus considerari debet, cum lumen maius minus obtenebret ; ter duntaxat honestum disputationis certamen obiverunt, cum Mazonius illum ita argumentorum copia et robore perstrinxit, ut nullo amplius refugio relicto, ille se rei militaris professorem esse coactus fuerit confiteri, qua responsione, an corruerint ea, quibus fuerat implicatus.

[S’y trouvait alors un jeune homme hibernois, {a} si éloquent, subtil et prompt à débattre, que tous ceux qui disputaient avec lui étaient contraints de lui céder l’avantage, et que personne ne pouvait s’estimer l’égaler. Comme l’éclat de la science de Mazzoni avait commencé à lancer ses éclairs, il ne manqua pas de gens pour désirer fort les entendre tous deux haranguer l’un contre l’autre. Ils les firent donc inviter à de très opulents banquets, où ils s’invectivèrent si remarquablement et si savamment, qu’il ne pouvait rien exister de plus plaisant à entendre. Le duel devait prendre fin quand le jour se mettait à décliner. Il ne fallut que trois joutes oratoires de cette honnête sorte pour que l’abondance et la puissance des arguments de Mazzoni viennent à bout de son adversaire, lui coupant toute retraite ; tant et si bien qu’il déclara se consacrer dorénavant à enseigner l’art militaire, signifiant ainsi qu’il allait délaisser les savoirs dont il s’était mêlé jusqu’alors].


  1. Irlandais, et non plus écossais, comme dans la précédente relation. Le nom de Criton ne figure pas dans celle-ci.


Additions et remarques du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 157‑158 :

« Mazonius. S’il est vrai, < à > ce que dit le Rossi, {a} que cet auteur mourut à Ferrare à la suite du cardinal Aldobrandin, {b} âgé de 50 ans, cette mort a dû arriver en 1598, puisque dans l’épître dédicatoire de son Parallèle de Platon et d’Aristote, datée du 13 avril 1597, il dit qu’il est dans la 49e année de son âge. Le Gaddi nous apprend que Pietro Segni fit l’oraison funèbre de Mazonius, et qu’elle fut imprimée à Florence. » {c}


  1. « Erythr. Pinacoth. i » (note de Vitry) : pages 67‑68 de la Pinacotheca d’Erythræus (Giovanni Vittorio Rossi, Cologne, 1643, v. supra notule {b}, note [22]).

  2. Le cardinal Pietro Aldobrandini (reçu en 1593, mort en 1621, v. notule {a}, note [10] du Patiniana 1), neveu du pape Clément viii.

  3. « In Theatro tom. 2 » (note de Vitry) : pages 90‑91 De Scriptoribus Tomus secundus [Des Écrivains, tome second] de Jacopo Gaddi (Lyon, 1649, v. supra notule {b}, note [17]).

    Vitry malmenait le prénom italien de Petrus Segnius et omettait de dire que l’Orazione di Pier Segni, cognominato, nell’ Accademia della Crusca, l’Agghiacciato, recitata da lui nelle datta Accademia, per la morte di Messere Iacopo Mazzoni [Oraison de Pier Segni, surnommé l’Agghiacciato (le Congelé) dans l’Académie de la Crusca (de Florence), qu’il a prononcée en ladite Académie pour la mort de Messire Jacopo Mazzoni] a été réimprimée en tête des quatre derniers livres de Mazzoni (inédits jusqu’alors) Della Difesa della Comedia di Dante, distinta in sette libri… [de la Défense de la Comédie de Dante, divisée en sept livres…] (Césène, Severo Versoni, 1688, in‑4o), pages xxxxxixxxxxxx.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 61.

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(Consulté le 14/10/2024)

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