Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Bornoniana 4 manuscrit, note 62.
Note [62]

« Voyez de Thou, à cette année, dans Henri iii, première partie, page 715. »

Histoire universelle de Jacques-Auguste i de Thou, année 1584, livre lxxx (Thou fr, volume 9, pages 255‑256) :

« Cette année fut funeste à plusieurs grands hommes. Je mets à la tête Paul de Foix, fils de Jean, comte de Carmain, archevêque de Toulouse, dont j’ai fait plusieurs fois une mention honorable dans cette Histoire. Il fut d’abord conseiller au Parlement de Paris, ensuite ambassadeur en Angleterre, à Venise et en d’autres endroits ; et partout il a laissé une grande idée de sa prudence. Sur la fin du règne de Henri ii, il se trouva enveloppé dans la disgrâce de beaucoup de personnes innocentes ; {a} enfin, on rendit justice à son mérite et il fut rétabli dans ses dignités, comme je l’ai dit en son lieu ; mais il fut toujours suspect au pape, et il eut beaucoup de peine à regagner son estime par une infinité de preuves qu’il lui donna de son attachement et de son respect. Ce grand homme était ambassadeur à Rome lorsque, pendant la messe, il se sentit tout d’un coup frappé de la maladie dont il mourut sur la fin de mai, dans la cinquante-sixième année de son âge, après avoir bien servi le roi et sa patrie. Il fut enterré avec une grande pompe le vingt-neuvième de mai dans l’église française de Saint-Louis. Marc-Antoine Muret, une des grandes lumières de notre France et de Rome même, et qui avait toujours fort honoré ce seigneur pendant sa vie, y prononça son oraison funèbre. » {b}


  1. Les conséquences de la Mercuriale du Parlement, le 10 juin 1559, prônant la clémence envers les protestants, sont expliquées dans la note [31] du Borboniana 3 manuscrit, concernant Paul de Foix.

  2. M. Antonii Mureti Orationum Volumina duo [Deux volumes des Discours de Marc-Antoine Muret] (Lyon, 1613, v. note [6], lettre 851), In funere Pauli Foxii Archiepiscopi Tolosani… Oratio xxvi. Habita Romæ, in Æde sancti Ludovici, iv. Kalend. Iunii Anno m. d. xxciv. [Discours xxvi sur les funérailles de Paul de Goix, archevêque de Toulouse… Prononcé à Rome en l’église Saint-Louis , le 29 mai 1584] (volume 1, pages 326‑341) : relation de la mort de Foix, mais sans détail qui autorise à hasarder un diagnostic médical moderne.

    Située au centre de Rome, l’église Saint-Louis-des-Français, bâtie au xvie s., est la paroisse des Français dans la cité pontificale.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Bornoniana 4 manuscrit, note 62.

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(Consulté le 28/03/2024)

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