Note [64] | |
Je n’ai pas trouvé la thèse (ou tentative) de théologie, soutenue en Sorbonne, où Gabriel de L’Aubespine (fils de Monsieur de Châteauneuf) a conféré à d’Ossat le titre de « prince de l’Église » (v. supra note [63]). Le cardinal en a en effet parlé dans sa lettre à Nicolas i de Neufville, {a} seigneur de Villeroy, secrétaire d’État à la Guerre, datée de Rome, le 16 août 1603 (lettre cccxlvi, page 861‑863) : « Monsieur, Par la lettre qu’il vous a plu m’écrire le vingt-huitième juillet, qui me fut rendue le douzième de ce mois, […]. J’ai été bien aise d’entendre par votre dite lettre que Monsieur le cardinal de Joyeuse {b} devait partir dedans peu de jours, et prie Dieu qu’il lui donne bon et heureux voyage, et qu’il apporte des moyens pour acquérir des serviteurs au roi, comme l’on s’y attend. {c} L’occasion d’envoyer par deçà avec lui le fils de Monsieur de Châteauneuf, nommé à l’évêché d’Orléans, a été très bien prise ; et je servirai ledit sieur nommé de tout mon pouvoir, comme j’y suis très étroitement obligé, quand ce ne serait que pour votre respect, à qui je me dois moi-même. Il m’a fait beaucoup d’honneur en me dédiant ses thèses et en les défendant si bien, comme je suis averti qu’il a fait. Aussi lui montrerai-je par effet que je n’estime rien tant comme la vertu et les fruits d’un tel esprit, industrieux, et rempli de la connaissance des bonnes lettres et sciences. » Le Quart livre des faits et dits héroïques du bon Pantagruel. Composé par M. François Rabelais docteur en médecine, {a} dans sa première édition complète, {b} était dédié « À très illustre Prince {c} et révérendissime Monseigneur Odet cardinal de Châtillon ». {d} L’épître de Rabelais {e} (v. note [9], lettre 17) commence par cette phrase (dont mon respect pour l’auteur justifie une transcription littérale) : « Vous estez deuement adverty, Prince tresillustre, de quants grands personaiges i’ay esté, et suis iournellement stipulé, requis, et importuné pour la continuation des mythologies {f} Pantagruelicques : alleguans que plusieurs gens languoureux, malades, ou autrement faschez et desolez auoient a la lecture d’icelles trompé leurs ennuictz, temps ioyeusement passé, et repceu alaigresse et consolation nouuelle. » {g} V. note [29], lettre 449, pour le Collège de Beauvais (Presles-Beauvais) à Paris, où enseignait Arnaud d’Ossat longtemps avant que « son bonnet » n’eût « rougi », c’est-à-dire qu’il ne fût revêtu de la pourpre cardinalice. Pour l’anecdote sur le titre de Monseigneur, on en lit une semblable dans l’historiette de Tallemant des Réaux (tome i, page 40) intitulée M. Des Portes, {a} mais avec une chute latine : « Ce fut lui qui fit la fortune du cardinal Duperron, {b} qui était sa créature. Quand il le vit cardinal, il fut bien empêché comment lui écrire, car il ne se pouvait résoudre à traiter de Monseigneur un homme qu’il avait nourri si longtemps. Il trouva un milieu, et lui écrivait Domine. » {c} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Bornoniana 4 manuscrit, note 64. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8205&cln=64 (Consulté le 04/11/2024) |