À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 66.
Note [66]

« Hobereau, se dit figurément et ironiquement des petits nobles de campagne qui n’ont point de bien et qui vont manger [chez] les autres ; et aussi de ceux qui sont apprentis et novices dans le monde. Ce mot vient de Hober, mot picard qui signifie ne bouger d’un lieu, parce que ces sortes de gentilshommes sont casaniers et n’ont jamais été à la guerre ni vu le monde » (Furetière).

En bon bourgeois de Paris, Guy Patin se moquait des financiers de petite envergure que la guerre de Paris était en train de ruiner et d’embastiller. Pouvait-il vraiment ignorer que tout le système fisco-financier de l’époque, dont lui-même tirait profit, reposait sur les partis que la Couronne déléguait aux traitants ?

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome i, page 647, lundi 1er février) :

« L’état de Paris est admirable. Le pain est beaucoup amendé de prix et n’augmentera pas. L’on tient libres les portes Saint-Antoine et Saint-Jacques. Il n’y a aucun bruit. Chacun va à ses affaires, les ouvriers travaillent et pourvu que l’on ne se présente point aux portes qui sont gardées, il n’y a aucune marque de siège. L’on a déjà levé plus de deux millions de livres qui se sont répandus aussitôt, toutes les levées y ayant été faites. Le seul changement est dans les églises où tout le monde prie Dieu fort dévotement et personne ne murmure. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 66.

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(Consulté le 03/12/2024)

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