À Charles Spon, le 23 juillet 1649, note 7.
Note [7]

Dans l’Index rerum omnium mirabilium [Index de toutes les choses remarquable] qu’il a dressé à la fin des Opera anatomica vetera… de Jean ii Riolan (Paris, 1649, v. note [25], lettre 146), Guy Patin a soigneusement répertorié et brièvement résumé les attaques de Riolan contre Caspar Hofmann (page 25) :

  • Hofmanni ineptiæ de usu lienis, quæ phisiologiam medicam evertunt [Inepties d’Hofmann sur la fonction de la rate, qui renversent la physiologie médicale] ;

  • Hofmanni conclusiones quatuor falsæ de semine mulierum recensentur [On recense quatre conclusions fausses d’Hofmann sur la semence des femmes] ;

  • Hofmannus intactam reliquit circulationem sanguinis, unde non videtur eam probare, nec tamen ausus fuit eam refellere [Hofmann a laissé intacte la circulation du sang, il semble donc qu’il n’a osé ni l’approuver, ni la réfuter] ;

  • Hofmannus dum se constituit censorem et arbitrum rerum anatomicarum, detegit suam inscitiam in hac medicinæ parte [Quand Hofmann s’est constitué arbitre et censeur des questions antomiques, il révèle son ignorance en cette partie de la médecine] ;

  • Hofmannus nimio fastu et ignorantia carpit authores septem, quos selegit castigandos, tanquam ignaros, imperitos, etc. [Hofmann déchire, par ignorance et excessif orgueil, sept auteurs qu’il a choisis comme devant être châtiés pour leur ignorance, leur incompétence, etc.] ;

  • Hofmannus ridicule carpit Fernelium [Hofmann déchire ridiculement Fernel] ;

  • Hofmannus iniquissime vocat Fernelium et Argenterium blennosos arietes [Hofmann qualifie fort injustement Fernel et Argenterio de béliers stupides] ;

  • Hofmannus, medicus quidem eruditus, ut testantur monumenta ingenii, sed insolenter abutitur sua doctrina, in contemptum aliorum [Hofmann est certes un savant médecin, comme en attestent les productions de son esprit, mais il abuse immodérément de sa doctrine, dans le mépris des autres] ;

  • Hofmannus non est anatomicus, nisi umbraticus, ex picturis, et aliorum relationibus [Hofmann n’est pas anatomiste, sinon en chambre, d’après les dessins et descriptions des autres] ;

  • Hofmannus loquitur et errat more vulgi [Hofmann parle et se trompe comme le peuple] ;

  • Hofmannus iamdudum promittit sua Physiologica [Hofmann a depuis longtemps promis ses (Chrestomathies) phisiologiques] ;

  • Hofmannus multa ignorat in anatome ; ab Hofmanni calumnia et reprehensione vindicantur tres doctissimi professores anatomici, Ioannes Guinterius, Iacobus Sylvius et Fallopius [Hofmann ignore bien des choses en anatomie ; trois professeurs d’anatomie très savants, Jean Gonthier d’Andernach, Jacques Sylvius et Fallope, sont vengés de la calomnie et de la critique d’Hofmann] ;

  • Hofmannus non pepercit Guinterio Andernaco [Hofmann n’a pas épargné Gonthier d’Andernach] ;

  • Hofmannus nimis libere et licentiose castigat omnes medicos in suis Institutionibus medicis, ut solus sapere videatur ; operi anatomico nunquam manum admonuit [Hofmann châtie fort ouvertement et exagérément tous les médecins dans ses Institutions médicales, pour paraître le seul à être sage ; il n’a jamais pratiqué lui-même la dissection].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 23 juillet 1649, note 7.

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(Consulté le 18/04/2024)

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