À André Falconet, le 7 mars 1661, note 7.
Note [7]

« S’excuser signifie aussi refuser honnêtement » (Furetière).

Mme de Motteville (Mémoires, page 503) a sévèrement jugé la rapacité et le népotisme effrénés de Mazarin jusqu’à son dernier souffle :

« Ce sont deux choses difficiles à accommoder ensemble que l’humilité chrétienne avec l’amour des biens de la terre et de cette grandeur qui lui faisait disposer de tout un royaume comme bon lui semblait. Il donna tout ce qui était vacant et tout ce qui n’était point à lui. Véritablement, ce fut du consentement du roi, et ce fut ce qui le persuada qu’il pouvait impunément prendre et tout donner aux siens. L’excuse n’était pas peut-être tout à fait légitime : c’était abuser en quelque manière des sentiments que l’habitude avait formés dans le cœur du roi à son égard, que de lui ôter sa puissance, ses finances et le droit de disposer des charges, gouvernements, abbayes, évêchés et presque généralement de tout ce qui se trouva pour lors dans sa disposition. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 7 mars 1661, note 7.

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(Consulté le 19/04/2024)

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