Note [7] | |
La Sorbonne venait de censurer sans appel l’Opusculum de Guimenius (Lyon, 1664, v. note [4], lettre 812) en le qualifiant (Bertière b, pages 499‑500) « d’“ anti-Évangile ”, de “ cloaque ” où se trouvait ramassé “ tout ce qu’on a pu découvrir de plus sale, de plus impur, dans les casuistes modernes ”. Elle n’osa reproduire, bien qu’elles fussent en latin, les plus choquantes des propositions qu’elle y releva, et se contenta d’en interdire, en bloc, la lecture. Or il se trouvait que l’auteur [le P. de Moya, jésuite] avait, entre autres choses, soutenu la thèse de l’infaillibilité pontificale, qui tombait de facto sous le coup de la condamnation. » La Compagnie de Jésus profita de l’aubaine pour allumer les feux à Rome, où le pape était encore mal remis des duretés du traité de Pise (v. note [1], lettre 772). En mars 1665, la querelle de l’infaillibilité s’échauffait sérieusement (v. note [3], lettre 830) et pouvait servir de prétexte à l’ambassade extraordinaire dont le roi chargeait Retz ; il s’agissait peut-être aussi d’une nouvel éloignement de l’ancien cardinal frondeur, toujours morfondu du sort qu’on lui avait réservé depuis et qui pouvait mordre encore. Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, année 1665, pages 325‑326) :
|
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 3 mars 1665, note 7.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0814&cln=7 (Consulté le 01/12/2024) |