Petri de Marchettis Patavini, Equitis D. Marci et in Patrio Gymnasio Chirurgiæ olim, nunc vero Anatomes Professoris, Observationum medico-chirurgicarum rariorum Sylloge.
[Recueil d’observations médico-chirurgicales plus que rares de Pietro de Marchetti, natif de Padoue, {a} chevalier de Saint-Marc {b} et jadis chirurgien dans le Lycée de sa patrie, mais maintenant professeur d’anatomie]. {c}
- V. note [8], lettre de Charles Spon, datée du 10 juillet 1657.
- V. note [53] de l’Autobiographie de Charles Patin. Le portait de Marchetti l’y montre décoré de cette médaille.
- Padoue, Matthæus de Cardinis, 1664, in‑8o, et Amsterdam, Pierre Le Grand, 1665, in‑8o.
Cet ouvrage contient 63 observations de chirurgie, portant principalement sur les plaies et fractures, suivies de quatre traités :
- Fistulæ Ani et intestini Recti [Fistules de l’anus et du rectum] ;
- Ulcera ani [Ulcères de l’anus] ;
- Ulcera, et Fistulæ Urethræ [Ulcères et fistules de l’urètre] ;
- Spina Ventosa [Épine venteuse].
Autrement appelée spinæ ventositas, c’était une forme d’infection osseuse, essentiellement due à la tuberculose et touchant surtout les phalanges, ainsi définie dans Trévoux :
« Maladie qui consiste dans une carie interne des os : principalement vers les jointures, où elle a coutume de commencer sans douleur. Ensuite la face interne du corps de l’os et la moelle même se corrompent. La carie pénètre peu à peu jusqu’à la surface externe, les os deviennent mous ou vermoulus, etc. Pendant que l’humeur âcre qui cause cette maladie ronge le périoste, il s’y excite, à cause de sa sensibilité, une douleur vive et piquante, comme si l’on était percé par une épine, d’où vient le nom de ce cruel mal, c’est-à-dire du mot latin spina, “ épine ”. Et parce que la tumeur semble remplie d’une humeur venteuse ou flatueuse, qu’elle imite l’œdème, et que “ ventosité ” chez les Arabes signifie une tumeur œdémateuse, on a ajouté au mot de spina, celui de ventosa ou ventositas. »
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