Annexe : Comment le mariage et la mort de Robert Patin ont causé la ruine de Guy, note 7.
Note [7]

L’item 42 de l’inventaire après décès de Robert Patin (fo 20) recense diverses créances ; il y apparaît que le défunt semblait dépenser plus qu’il ne gagnait et n’était guère ponctuel dans le règlement de ses dettes :

« Déclarant ladite daMlle veuve Patin qu’il est dû par la succession, en ce qui est venu à sa connaissance et dont il n’y a aucune promesse ni reconnaissance, les sommes qui ensuivent.

  • Déclare à François Le Jeune, maître maréchal, à raison de 24 ℔ par an, pour avoir ferré et pansé le cheval dudit défunt sept années et demie, la somme de 180 ℔.

  • Déclare à Marie Martin, ci-devant servante, pour reste de ses gages jusques au jour de sa sortie, la somme de 223 ℔.

  • À Catherine servant actuellement, pour ses gages jusques au 1er septembre de la présente année < 1670 >, et à raison de 18 ℔ par an, la somme de 54 ℔. {a}

  • Au Sr de Laserre, épicier, la somme de 66 ℔.

  • Déclare la somme de 84 ℔ 10 s. pour enterrement et service funéraire faits à Cormeilles où est décédé le susdit défunt.

  • Déclare aux religieux des Blancs-Manteaux, pour un service fait pour ledit défunt en leur église, la somme de 110 ℔.

  • Déclare que les loyers des lieux occupés par ledit défunt et ladite daMlle en ladite maison du Chevalier du Guet sont dus depuis novembre dernier < 1669 >. {b}

  • Et en outre, qu’il est dû tant pour le vivre de la dite daMlle veuve que de ses enfants vivants, la somme de 400 ℔.

  • Déclare aussi ladite daMlle qu’il est dû à ladite succession une demi-année des gains dudit défunt pour avoir vu les malades du Collège d’Harcourt, {c} laquelle demi-année peut aller environ à 60 ℔.

  • Déclare 250 ℔ pour une demi-année de la pension dudit défunt due par l’Hôpital général. {d}

  • Déclare qu’il peut être dû environ la somme de 200 ℔ par MM. Le Mèje, Hardy et Hesbot pour les avoir traités malades.

  • Et encore, qu’il est dû par divers autres particuliers quelques visites dont elle n’a pas une connaissance parfaite.

  • Item, a été encore trouvé trois petits livrets, contremarques et visites faites par ledit défunt à ses malades et autres ses affaires. Le tout est écrit de la main dudit défunt sans aucun article rayé. Le tout étant en son débit contenant plusieurs feuillets et attendu qu’ils n’ont été estimés autrement de conséquence, ont été inventoriés sur la couverture de chacun livre, l’un comme l’autre, Quarante-deux. »


  1. Cette domestique servait donc ses maîtres depuis trois ans : il semble que, depuis la même durée, la dénommée Marie Martin, « ci-devant servante » attendait ses arriérés de gages (223 ℔ soit un peu plus de 12 annuités au même tarif).

  2. Comme il est stipule à la fin de La maison de Guy Patin, place du Chevalier du Guet, le bail du 2 avril 1669 fixait à 500 ℔ le loyer annuel dû par Robert Patin à son père : seul le premier semestre (avril-octobre) avait dû en être réglé.

  3. V. note [6], lettre 211.

  4. Dans sa lettre du 21 novembre 1659 (v. sa note [8]) Guy Patin avait annoncé à Christiaen Utenbogard la nomination de Robert à l’Hôpital général.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Comment le mariage et la mort de Robert Patin ont causé la ruine de Guy, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8013&cln=7

(Consulté le 25/04/2024)

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