Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 73.
Note [73]

Trois auteurs antiques venaient alimenter la détestation de Guy Patin pour les champignons.

  • Juvénal, Satire v, vers 146‑148 :

  • Vilibus ancipites fungi ponentur amicis,
    boletus domino, sed quales Claudius edit
    ante ilum uxoris, post quem nihil amplius edit
    .

    [Aux amis de basse extraction, on sert des champignons suspects ; au maître, une oronge comme en mangeait Claude avant celle que lui apprêta sa femme, et après laquelle il ne mangea plus du tout]. {a}


    1. V. note [37] du Traité de la Conservation de santé, chapitre ii, pour ces vers et pour l’empoisonnement de l’empereur Claude par Agrippine, son épouse, en l’an 54 de notre ère.

  • Horace :

    • Satires, livre ii, iv, vers 20‑21,

                Pratensibus optima fungis
      natura est ; aliis male creditur
      ,

      [Les champignons des prés sont d’excellente nature, il est dangereux de se fier aux autres] ;

    • Épodes, iii, vers 4‑5,

      dura messorum ilia
      Quid hoc veneni
      sævit in præcordiis ?

      [Ô rudes intestins des moissonneurs ! Quelle sorte de poison me tord les tripes ?]

  • Sénèque le Jeune, Lettres à Lucilius, épître xcv, § 25 :

    Quid ? tu illos boletos, voluptuarium venenum, nihil occulti operis iudicas facere, etiam si præsentanei non fuerunt ?

    [Comment peux-tu penser que ces champignons, ce voluptueux poison, n’ont aucune action occulte, même s’ils sont sans effet immédiat ?]

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 73.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8223&cln=73

(Consulté le 19/04/2024)

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