À Claude II Belin, le 24 mai 1642, note 8.
Note [8]

« Plaise à Dieu qu’il retrouve sa santé première ».

Le cardinal n’avait plus que quelques mois à vivre. On venait de découvrir la conjuration de Cinq-Mars (v. note [12], lettre 65). Malgré son état de santé, Richelieu recherchait activement la preuve matérielle de la trahison du favori, qui était indispensable pour convaincre le roi. Son état s’aggravant, les médecins conseillèrent à Richelieu de quitter Narbonne dont le climat était insalubre, pour se rendre en Provence. Louis xiii se joignit à ces sollicitations. Le cardinal obéit, quitta Narbonne le 27 mai, se dirigeant sur Tarascon. On lui remit à Arles la preuve qu’il recherchait, livrée peut-être par l’Espagne elle-même : la copie du traité conclu avec celle-ci par Gaston d’Orléans, le duc de Bouillon (v. note [8], lettre 66) et Cinq-Mars ; ce document, qui devait entraîner la perte du favori et raffermir l’influence de Richelieu, parut lui rendre un instant les apparences de la santé. Après son entrevue avec le roi, qui était venu le rejoindre à Tarascon, et où ils arrêtèrent la mort des conspirateurs avant même la décision du tribunal qui devait les juger à Lyon, il écrivait au roi que sa visite lui avait produit un si bon effet « qu’en me faisant panser à six heures, je levai mon bras tout seul à la vue de toute la Faculté » (Triaire).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 24 mai 1642, note 8.

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(Consulté le 28/03/2024)

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