Note [8] | |
En 1539, la terre de Meudon (v. note [23], lettre 166) était la propriété d’Antoine Seguia, d’abord chanoine de la Sainte-Chapelle (v. note [38], lettre 342), puis évêque d’Orléans. À sa mort, elle passa à sa nièce, la duchesse d’Étampes. François ier venant souvent visiter sa maîtresse à Meudon, elle obtint de lui la permission de former un grand parc autour de l’ancien manoir féodal qu’elle habitait. Cela fait, la capricieuse favorite avait cédé le tout au cardinal de Lorraine, archevêque de Reims. Il fit construire au sommet de la colline, dans une position d’où la vue s’étendait sur tout Paris et sur les plaines et les coteaux environnants, près du manoir féodal qu’on laissa tomber en ruine, le premier château de Meudon proprement dit. Les dessins et les plans en étaient dus à Philibert Delorme. Dans le parc, on avait bâti pour Henri de Lorraine, duc de Guise, neveu du cardinal, une merveilleuse petite grotte. À l’intérieur se lisait cette courte inscription latine : Quieti et Musis Henrici ii [Pour le repos et les Muses de Henri ii]. Cette magnifique propriété passa successivement des mains de Henri de Lorraine dans celles d’Abel Servien, surintendant des finances, qui y ajouta une admirable terrasse, puis dans celles de Louvois (1682) d’où elle sortit pour devenir résidence royale. Le premier château, sans cesse embelli, fut partiellement détruit dans un incendie (1795) (G.D.U. xixe s). Meudon un prieuré qui fut occupé par quelques moines bénédictins puis franciscains (capucins, v. note [7], lettre 45). Son plus célèbre officiant fut le Prère François Rabelais (v. note [54] du Borboniana 10 manuscrit). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 21 juillet 1654, note 8.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0360&cln=8 (Consulté le 01/12/2024) |