À Charles Spon, le 24 juillet 1654, note 8.
Note [8]

C’est l’unique fois où Guy Patin a évoqué le chirurgien Cadori (prénom inconnu), apparemment établi à Lyon, mais il a souvent parlé du jeune chirurgien Lombard (v. note [1], lettre 35) dans ses lettres à Charles Spon et à André Falconet. La question était de se faire recevoir chirurgien juré à Lyon sans avoir tous les titres requis.

Un chirurgien juré avait parcouru tous les grades du Collège de Saint-Côme (v. note [1], lettre 591), sorte de diverticule de la Faculté de médecine qui ne parvint jamais à entretenir bon commerce avec elle. D’abord apprenti, puis bachelier au bout de quatre ans, l’élève postulait ensuite pour le grade de licencié en chirurgie qui lui conférait le droit d’exercer. « Il ouvrait alors boutique et avait droit à l’enseigne distinctive de la corporation sur laquelle figuraient trois boîtes à onguents. Il lui était aussi loisible, si ses moyens le lui permettaient, de se faire recevoir maître » avec « le bonnet teint en écarlate, les gants violets ornés d’une houppe de soie et la robe longue traditionnelle ». Désormais maître chirurgien juré, il « portait le même costume que le docteur régent de la Faculté de médecine, rédigeait des ordonnances et surveillait le barbier auquel il laissait la pratique manuelle, qu’il jugeait indigne de lui » (Le Maguet, pages 247‑248).

Les Commentaires de la Faculté de médecine de Paris (1650‑1652), rédigés par Guy Patin, font apparaître qu’il existait aussi des chirurgiens barbiers jurés qui procédaient aux examens de leur maîtrise (v. note [21] des Décrets et assemblées de 1650‑1651).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 juillet 1654, note 8.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0361&cln=8

(Consulté le 19/04/2024)

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