À André Falconet, le 11 octobre 1658, note 8.
Note [8]

Dans son acception ordinaire, un janissaire était un soldat de l’infanterie turque qui servait à la garde du Grand Seigneur. Le mot s’emploie surtout en mauvaise part pour désigner le satellite d’une autorité quelconque (Littré DLF), comme faisait ici Louis Servin (avocat général du Parlement mort subitement en 1626, v. note [20], lettre 79). Dans la Rome pontificale, le mot possédait toutefois le sens (aujourd’hui oublié) d’« officiers du troisiéme banc au Collège de la Chancellerie romaine, dont le premier banc est des scripteurs, le second des abréviateurs, et le troisiéme des janissaires, qui sont des espèces de correcteurs et de réviseurs de bulles, à qui pour cela on paye un certain droit sur les annates » (Furetière).

Argoulet : « arquebusier, carabin. Quelques-uns dérivent ce mot de Argolicus [Grec], parce qu’autrefois c’était de la Grèce que venait cette sorte de milice. On dit aussi par raillerie, qu’un homme n’est qu’un chétif argoulet, un pauvre argoulet, pour dire que c’est un homme de néant et pour le mépriser » (Furetière).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 11 octobre 1658, note 8.

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(Consulté le 25/04/2024)

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