À Charles Spon, le 5 avril 1661, note 8.
Note [8]

Les Mémoires d’Hortense Mancini évoquent sèchement la mort de l’oncle Mazarin (pages 41‑42) :

« À la première nouvelle que nous en eûmes, mon frère et ma sœur, {a} pour tout regret, se dirent l’un à l’autre Dieu merci, il est crevé. À dire vrai, je n’en fus guère plus affligée ; et c’est une chose remarquable qu’un homme de ce mérite, après avoir travaillé toute sa vie pour élever et enrichir sa famille, n’en ait reçu que des marques d’aversion, même après sa mort. Si vous saviez avec quelle rigueur il nous traitait en toutes choses, vous en seriez moins surpris. Jamais personne n’eut les manières si douces en public et si rudes dans le domestique. »


  1. Philippe-Julien et Marie Mancini.

Mme de Motteville (Mémoires, page 507) :

« Ses nièces, à qui il laissait de grands trésors, ne le regrettèrent guère. Un certain Italien, leur domestique, {a} leur reprochant leur ingratitude, leur dit : “ Mesdemoiselles, vous vengez tous les Français de la dureté que M. le cardinal, votre oncle, a eue pour eux, par celle que vous avez pour lui. ” Il disait vrai, car le cardinal Mazarin, généralement parlant, avait un grand mépris pour la Nation. »


  1. Familier.

À ma connaissance, aucun Italien ne se trouva contraint à quitter la France, par crainte de représailles. V. note [34], lettre 390, pour le verbe « fronder » dans le vocabulaire de Guy Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 avril 1661, note 8.

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(Consulté le 24/04/2024)

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