À Ijsbrand van Diemerbroeck, le 31 août 1657, note 8.
Note [8]

Pour appuyer sa conviction, Guy Patin citait onze autres auteurs.

  • La Pharmacopœia, medicamentorum omnium quæ hodie ad publica medentium munia Officinis extant, tractationem et usum ex antiquorum Medicorum præscripto continens, Phramacopœis omnibus, atque etiam iis qui opus factitant medicum, valde utilis et necessaria. Anutio Fœsio Mediomatrico, Medico autore.

    [Pharmacopée, qui contient la description et l’emploi, tirés de la prescription des anciens médecins, de tous les médicaments qui existent dans les officines pour remplir les devoirs publics de ceux qui soignent ; fort utile et nécessaire à tous les pharmaciens et aussi à ceux qui exercent la médecine. Par Anuce Foës, {a} médecin natif de Metz]. {b}

    Ce livre contient un long exposé sur la Theriaca Andromachi [Thériaque d’Andromaque], {c} dont il donne la composition (pages 117‑130) ; Foës y cite plusieurs fois Galien, mais sans dire explicitement que ses traités sur la thériaque seraient apocryphes : il émet simplement des doutes sur la capacité des médecins modernes à reproduire ce qu’était exactement ce qu’était la thériaque originelle, étant donné les altérations que sa formule a subies au fil des siècles (page 128).

    Hippocrate n’a pas connu la thériaque, mais Foës a consacré une brève entrée de son Lexicon Hippocrateum [Lexique hippocratique] {a} à ce remède (Θηριαχα) :

    medicamenta dicuntur quæ ferarum morsibus medentur Gal. Com. 6. in lib. 6. Epid.

    [médicaments qui, dit-on, soignent les morsures des bêtes sauvages (Galien, Commentaire 6 sur le livre vi des Épidémies d’Hippocrate)]. {d}


    1. V. note [23], lettre 7.

    2. Bâle, Thomas Guerinus, 1561, in‑8o.

    3. V. note [2], lettre 1001, pour Andromaque, à qui est attribuée l’invention de la thériaque.

    4. Référence exacte à une phrase de Galien (Kühn, volume 17b, page 337) ; Foës ne cite pas ses deux livres sur la thériaque (à Pison et à Pamphilien), mais son Lexicon ne s’intéressait qu’au pur hippocratisme.

  • J’ai manqué de courage pour chercher où Giulio Cesare Claudini a parlé des traités de Galien sur la thériaque dans les deux tomes de son Empurica rationalis [Médecine empirique rationnelle] (Bologne, 1653, v. note [6], lettre 359), tout comme pour vérifier ce qu’en ont écrit les neuf autres auteurs auxquels renvoyait Patin.

    V. note [6], lettre latine 129, pour son retour sur cette question qui le préoccupait profondément : comment sa plus grande idole médicale aurait-elle pu recommander un médicament qu’il détestait ?

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Ijsbrand van Diemerbroeck, le 31 août 1657, note 8.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1123&cln=8

(Consulté le 23/04/2024)

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