À Charles Spon, le 20 août 1649, note 9.
Note [9]

V. notes [14], lettre 166 et [19], lettre 186, pour les antécédents politiques du duc de Beaufort.

Mme de Motteville (Mémoires, pages 289‑290) :

« Le Palais-Royal se trouva aussi rempli de personnes principales et de qualité que les rues l’étaient de menu peuple. Le roi et la reine furent salués de cette illustre troupe et en particulier, par le duc de Beaufort que le duc d’Orléans amena du milieu de cette foule dans le petit cabinet. Le ministre n’y était pas, il était allé se reposer dans son appartement. Ce prince fit à la reine, après avoir salué le roi, un compliment composé d’une protestation de fidélité. Elle lui répondit seulement que les effets la persuaderaient de la vérité de ses paroles. Le duc d’Orléans, qui savait que cet entretien ne pouvait pas durer longtemps, dit tout haut qu’il fallait laisser reposer la reine de la fatigue qu’elle avait eue et sortit aussitôt en protestant qu’il était lui-même bien las. M. le Prince le suivit et le duc de Beaufort en fit autant. La reine donna le bonsoir de bon cœur à toute la compagnie, et après qu’elle se fut déshabillée et qu’elle eut visité son oratoire pour rendre grâces à Dieu des assistances visibles qu’elle recevait de sa main toute-puissante, elle parla tout le soir avec plaisir des applaudissements de son entrée et nous conta toutes les douceurs que les lavandières, les ravaudeuses et les femmes des halles avaient dites à son ministre, qui sans doute furent alors plus agréables au cardinal Mazarin que ne l’auraient été celles des plus belles dames d’Europe. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 août 1649, note 9.

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(Consulté le 29/03/2024)

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